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Frank Legré, Directeur général Afrique de Air France : Il n’y aura pas d’augmentation tarifaire pour les clients burkinabè

Jeudi 7 février 2019, il est exactement 22 heures TU à l’aéroport international de Ouagadougou, lorsque l’Airbus A330 entièrement relooké s’immobilise sur le tarmac. A son bord, le Directeur général Afrique de Air France, Frank Legré, la responsable communication, Véronique De Testa, et l’attaché de presse, Nicolas Wassmer. Au salon ministériel où les attendaient une délégation de la représentation Air France au Burkina Faso et une dizaine de journalistes, nous constatons un DG très décontracté et bon communicateur. La raison de sa visite au pays des Hommes intègres est dans les lignes qui suivent, à travers cette interview qu’il a accordée à la presse nationale.

L’Economiste du Faso : Soucieuse de toujours proposer le meilleur à sa clientèle, Air France- KLM a décidé d’offrir à ses clients de ses lignes africaines, des attentions personnalisées et un service sur-mesure à bord comme à l’aéroport. Des investissements conséquents qui interviennent dans un contexte sécuritaire qui touche le Burkina Faso, face à cette situation, comment Air France compte- t-il s’adapter ?
Frank Legré : C’est une question importante mais qui illustre en même temps l’importance que représente pour Air France le continent africain. Ce qui caractérise Air France et l’Afrique, c’est la fidélité dans les bonnes et mauvaises situations. Nous sommes amenés à adapter notre programme mais tout en restant présent. Au nom de cette fidélité, au Burkina Faso, nos vols sont passés de 5 à 7 par semaine. Nous avons des contrats de sécurité pour héberger l’équipage à Accra au Ghana, mais nous faisons tout pour permettre aux clients burkinabè d’avoir des vols sans escale. Il n’y a pas que des vols systématiques par Accra, vous avez des vols directs de Ouagadougou et d’Accra. C’est une manière pour nous de s’adapter. Pour le Mali, nous avons le même souci d’hébergement d’équipage, à ce niveau, l’avion continue sur Abidjan. Au Mali, nous continuons nos dessertes quotidiennes. Sur Ouagadougou, Air France veut continuer à être très présent et nous souhaitons que la situation sécuritaire s’améliore, toute chose qui nous permettra de reprendre nos vols directs et l’hébergement de notre équipage. Sinon que nous sommes très attentifs à la situation sécuritaire.

Les nombreuses innovations apportées aux nouvelles cabines de voyage long-courrier disponibles sur Airbus A330 visent-elles à reconquérir le marché africain ? Si oui, cela veut-il dire que la concurrence entre compagnie aérienne sur le continent africain est rude ?
Vous avez raison, la concurrence est rude. Elle est de plus en plus forte en Afrique, avec plusieurs nouvelles compagnies aériennes. Mais de manière générale, la concurrence est une bonne chose, car cela donne plus de choix aux clients et aussi une bonne chose pour les compagnies qui sont obligées de s’adapter au contexte en donnant le meilleur d’eux-mêmes. Mais face à cette concurrence, la stratégie de Air France, c’est cette montée en gamme que vous aviez évoquée dans votre première question, peut-être pas toujours les meilleurs prix mais le meilleur rapport qualité prix. Sinon qu’actuellement, nous offrons à nos clients du Burkina Faso, le prix d’appel départ de Ouagadougou qui est de 410 000 FCFA TTC, et lorsqu’on a de la place, on n’hésite pas à faire des prix attractifs à nos clients et leur faire goûter la qualité de la France.

Ces innovations vont-elles être sources d’augmentations tarifaires pour les clients ?
Non, pas du tout. Mieux, on va ajouter 20 sièges de plus en classe économique entre Accra et Ouagadougou. Ainsi, plus il y aura de sièges, la tendance sera des prix bas pour les clients. C’est plutôt une montée en gamme entièrement assumée par Air France, avec des investissements conséquents, soit 140 millions d’euros.

Interview réalisée par Rachel DABIRE

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