Economie

Cotation boursière : Le TPBF O7 sur le marché financier

Et de 12 pour la Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF). L’emprunt obligataire du Trésor public du Burkina Faso TPBF O7, dont la SBIF est l’arrangeur et chef de file, a été coté à la Bourse

Pour le Directeur général de la SBIF, Alexis Lourgo, sa société réalise, à travers cette première cotation de l’emprunt obligataire, sa 12e introduction en bourse. (Ph:SBIF)

régionale des valeurs mobilières (BRVM), le 1er février dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cette cotation intervient 5 mois après le lancement de l’emprunt obligataire TPBF 6,50% 2018-2025. Chapotée par la SBIF, elle visait la mobilisation de 75 milliards FCFA. Une levée de fonds destinée, principalement, au financement des projets porteurs de croissance inscrits dans le Programme national de développement économique et social (PNDES) du Burkina Faso. Au terme de la période de souscription, 80 milliards FCFA ont été mobilisés, soit un taux de couverture de 106,7%.
La présente entrée en bourse de cet emprunt obligataire [TPBF O7 (symbole sur le tableau de cotation)] permet à tous ceux qui veulent encore obtenir des obligations d’effectuer les transactions sur le marché financier. C’est aussi une occasion pour les possesseurs d’obligations du TPBF 6,50% 2018-2025 de vendre leurs obligations, si besoin. Enfin, cette cotation vise, pour l’Etat burkinabè, à recourir au marché régional pour la mobilisation de ressources «complémentaires» en vue du financement du programme de développement du pays.
Notons qu’au fixing d’ouverture à la bourse, le titre TPBF 6,50% 2018-2025 a affiché un volume échangé de 500 pour un montant échangé de 5 millions F CFA, en raison de 10.000 F CFA l’émission.

834 milliards levés en 2018
Présent à la cérémonie de cotation, le Directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounvé, a affirmé que cette cotation «fait du Burkina Faso le troisième émetteur souverain de référence sur le marché (régional) après la Côte d’Ivoire et le Sénégal, avec près de 570 milliards FCFA mobilisés à ce jour».
L’entrée en bourse des obligations d’un «montant de 80 milliards FCFA» devrait «porter à 834 milliards FCFA le montant total levé en 2018, en progression de 15% par rapport à 2017», a indiqué le Directeur général de la BRVM.
Le Burkina Faso est à sa septième émission sur le marché financier régional. Cela dénote toutefois l’engagement des autorités du pays à utiliser cette surface comme un instrument de financement de l’économie nationale. Le DG de la BRVM a aussi interpellé le secteur privé burkinabè à s›intéresser davantage au marché boursier. Il a, en outre, estimé que la diaspora burkinabè étant importante, on pouvait la solliciter pour sa contribution à l’économie, à travers des émissions d’obligations de la diaspora.

«Je voudrais, à l’endroit particulièrement des investisseurs, souligner que le Trésor public du Burkina Faso a toujours honoré ses engagements en termes de services de la dette et il ne dérogera pas en cette règle à cette émission», a assuré Célestin Sanon, Directeur général du Trésor public burkinabè. (Ph:SBIF)

Le Directeur général du Trésor public burkinabè, Célestin Sanon, a souligné à l’endroit particulièrement des investisseurs, que «le Trésor public du Burkina Faso a toujours honoré ses engagements en termes de services de la dette et il ne dérogera pas en cette règle à cette émission». La BRVM dispose d’un marché pour les actions et d’un marché pour les obligations (titres de créances). Le marché des actions compte 45 sociétés, dont trois entreprises burkinabè (BOA Burkina, Coris Bank, Onatel).
La capitalisation boursière de ces trois sociétés cotées s’élève à 674, 84 milliards FCFA, soit 13,93% de la capitalisation boursière au 31 décembre 2018 et 8% du Produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso et environ 1,02% du PIB de l’Uemoa (au 31 décembre 2017).
La valeur des transactions réalisées sur ces trois sociétés cotées du Burkina Faso, en 2018, représente 25,27% des transactions du marché des actions contre un volume de 5.900.000 actions échangées.
La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), basée à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, comprend huit pays de l’Uemoa: la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Niger, le Togo, le Bénin, la Guinée-Bissau et le Burkina Faso.

NK


SBIF, première SGI au Burkina Faso

Les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI), constituées en sociétés anonymes, exercent à titre principal, les activités de négociation de valeurs mobilières en bourse et de conservation de titres pour le compte de la clientèle. A titre accessoire, elles font de la gestion sous mandat ainsi que du conseil financier. La Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF) est une Société de gestion et d’intermédiation (SGI), dûment agréée par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) de l’UEMOA. C’est un établissement financier à caractère spécial. C’est un courtier en valeurs mobilières qui bénéficie d’un monopole de négociation des valeurs mobilières à la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’UEMOA (BRVM). Des banques, des établissements financiers, des sociétés d’assurance et divers autres opérateurs économiques ont décidé de contribuer, par la création de cette société anonyme qu’est la SBIF, à la résolution des problèmes de financement des entreprises au Burkina, grâce à une bonne mobilisation de l’épargne publique. Les missions fondamentales de la SBIF sont, d’une part, de fournir aux investisseurs (ceux qui ont de l’argent à épargner) des véhicules et instruments de placement attractifs de par leur rentabilité et, d’autre part, d’aider les entreprises à trouver des financements adaptés et surtout moins coûteux pour leurs investissements productifs.
En somme, la SBIF achète et vend à la Bourse des titres comme les actions et les obligations; elle conserve et gère ces titres. Elle aide et conseille les entreprises à mobiliser de l’argent moins cher pour leurs investissements productifs. La SBIF peut aider l’Etat à mobiliser des fonds pour des investissements économiques productifs (emprunts obligataires d’Etat).

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