Le Burkina Faso est une destination de choix en matière de tourisme culturel à cause de sa mosaïque de peuplements et de sa riche diversité culturelle. Cette diversité culturelle est magnifiée tous les deux ans à Bobo-Dioulasso, à travers la Semaine nationale de la culture (SNC). Celle de 2018 qui était à sa 19e édition n’a pas dérogé à la règle. Cadre d’expression des valeurs culturelles par excellence, elle est une des plus grandes manifestations de notre pays. Cet évènement contribue fortement à alimenter le tourisme culturel. Pour appréhender l’impact économique de cette manifestation, une étude a été menée par le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) à cette occasion sur l’édition 2018. La collecte des données a concerné, entre autres, les données statistiques sur les troupes, la participation des enfants aux activités de la SNC, la participation du public, les recettes générées sur l’aire de la foire, les recettes générées à l’entrée de la foire, les données sur les entrées du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), les investissements réalisés par la Direction générale de la SNC et la Commune de Bobo, les opinions des visiteurs, les établissements touristiques d’hébergement (ETH) (échantillon), les parkings aux alentours de l’aire de la foire, de la Maison de la culture et aux stades.
La SNC est l’un des moteurs du tourisme interne.
Les données chiffrées disponibles portent sur les recettes générées par la Foire commerciale et artisanale (estimation). Ces chiffres concernent le site de la SNC où 191 stands ont pu être enquêtés, dont 60 stands pour les maquis. Les recettes des maquis s’élèvent à 38 081 026 FCFA. Les recettes pour les exposants d’articles artisanaux au niveau de la foire de la SNC ont été pondérées afin d’avoir une estimation des 510 stands. Ce qui permet d’estimer les recettes à 142 795 494 FCFA ; les recettes au niveau de la Chambre de commerce (vente des œuvres littéraires) sont estimées à 3 147 607 francs CFA ; les recettes au niveau du Village communautaire sont estimées à 3 598 146 francs CFA ; les recettes issues de la vente des tickets d’entrées sont de 31 718 450 francs CFA ; les recettes issues du parking sont de 2 229 900 francs CFA ; au niveau des 37 ETH ayant reçu de clients pour motif de la participation à la SNC, l’on a enregistré 485 arrivées (+17% par rapport à 2016), dont près de 90% sont des résidents au Burkina Faso. Ce qui laisse entrevoir que la SNC est l’un des moteurs du tourisme interne.
Ces arrivées ont permis de produire 1 796 nuitées (+36% par rapport à 2016) qui ont généré des recettes de l’ordre de 29 612 600F CFA (+3% par rapport à 2016). De cette analyse, il ressort que la Foire artisanale et commerciale occupe une place importante en termes de retombées économiques de la manifestation. En d’autres termes, plus les exposants sont nombreux et les produits diversifiés sur l’aire de la foire, plus les recettes générées sont importantes. En rappel, la première édition a eu lieu à Ouaga et s’est déroulée du 20 au 30 décembre 1983.
Ambèternifa Crépin SOMDA
Allons à la découverte touristique du Burkina Faso
En dehors du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) et de la Semaine nationale de la culture (SNC) qui drainent chaque deux ans de nombreux visiteurs. On note que le Burkina Faso occupe une place assez importante parmi les pays à vocation touristique. Sur sa liste de sites à visiter figurent : les Cascades de Banfora, les dômes de Fabedougou, les pics de Sindou, les ruines de Loropéni (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO), la grotte militaire de Diébougou, les sanctuaires des rois gans, la poterie marka de Tchériba, la mosquée de Bani, les habitats Kassena de Tiébélé, le ranch de Nazinga, le musée Sogossira SANOU de Bobo-Dioulasso, la mare ornithologique d’Oursi, le parc d’Arly, etc.