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Transparence : Le REN-LAC s’attaque aux projets routiers

Connu pour ses actions de lutte contre la corruption dans la sphère publique, le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) s’attaque à un nouveau chantier, celui des projets routiers. Si l’objectif de la faitière des organisations de lutte anti-corruption reste le même, traquer tous les actes de corruption dans l’administration, le mode opératoire a changé cette fois. Il s’agit d’une initiative de suivi citoyen qui implique le REN-LAC, la Banque mondiale via le projet de gouvernance économique et de participation citoyenne qui finance les activités et le ministère des Infrastructures dont les projets routiers sont passés au crible. Une première dont les conclusions à mi-parcours ont été présentées aux parties prenantes le 17 janvier dernier.

Sur le Projet 3 (les travaux de la bretelle Kantchari-Diapaga (70 Km), Diapaga-Tansarga (25 Km) et Tansarga-Frontière du Bénin (50 Km), soit 145 Km au total, aucun indicateur valable pour l’instant en dehors du délai de 24 prévus pour les travaux

Trois projets routiers ont fait l’objet du suivi citoyen. Il s’agit d’un (01) projet routier urbain et deux (2) projets routiers en zone rurale. (Voir encadré). Le comité en charge du suivi a  épluché la documentation sur ces projets, des dossiers d’appels d’offres jusqu’à la phase terrain afin de vérifier si toutes les procédures ont été respectées et si l’exécution des travaux se fait conformément au cahier des charges.
Au niveau des attributions de marchés, l’attention du comité de suivi citoyen a été attirée par un détail. L’attributaire du marché de bitumage de la section urbaine de la RN4 a satisfait à tous les critères 22/22 au niveau de l’analyse des critères de conformité technique du matériel proposé. Le rapport parle de « l’étrange coïncidence d’exactitude de la quantité de matériel proposée » sans aller plus loin.
A cette étape du suivi citoyen, le constat principal reste lié au retard. Les délais d’exécution sont loin d’être respectés, estime le rapport, qui a répertorié dans un tableau, les écarts entre les principales étapes de la mise en œuvre des projets routiers.
Ainsi, entre la date de lancement des marchés et la délivrance des ordres de services, le ministère des Infrastructures a mis entre 6 et 10 mois. Délais d’attente trop longs, estiment les auteurs du rapport. Ces lourdeurs sont présentes entre la date de lancement officiel et le début effectif des travaux. A ce niveau, le rapport à mi-parcours du suivi citoyen des projets routiers fait ressortir un délai qui varie entre 6 et 12 mois. Toute chose qui augmente l’impatience des populations qui attendent les bénéfices de ces infrastructures.
Sur le niveau d’avancement des travaux, le constat est amer. Aucun des projets routiers n’est en phase avec le calendrier. Le rapport, pour apprécier cette situation, a fait ressortir le niveau d’avancement des travaux en rapport avec celui du décaissement (voir tableau). Mais les retards accusés par les projets routiers sont, certes, dus aux lourdeurs mais aussi à certaines réalités sur le terrain.
Le déplacement de certains réseaux électriques ou hydrauliques est souvent évoqué comme cause des retards, la capacité réelle de certaines entreprises à remplir efficacement le contrat, les processus souvent contestés de dédommagements des personnes affectées par les projets, l’absence d’une communication efficace entre les acteurs vont faire l’objet de recommandation pour une meilleure exécution des projets. Le REN-LAC, dans le cadre de ce projet, met en place des points focaux sur les sites afin de faire un suivi rapproché.

FW

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