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Nouveau gouvernement : Sauver le mandat de Roch

Fin du suspense le 24 janvier dernier, avec le décret présidentiel nommant le nouveau gouvernement dirigé par Christophe Marie-Joseph Dabiré. Il est composé de 32 membres, dont quatre ministres délégués. Exit les secrétaires d’Etat. Neuf personnalités font leur entrée dans ce nouveau gouvernement. On a l’arrivée remarquée de Sy Chériff à la Défense, précédemment Haut Représentant du chef de l’Etat. Il prend les rênes d’un ministère qui était en panne d’autorité et qui est pourtant en première ligne dans la lutte contre le terrorisme .Un fléau qui plombe depuis le début du mandat du Président Kaboré, la relance de l’économie. Avec lui, on s’attend à une meilleure cohésion et coordination des opérations dans la riposte au terrorisme. Avec sa nomination, le nouveau chef d’Etat- Major des forces armées va entrer très rapidement en commandement opérationnel. Fils de Général, il ne sera pas, certes, en terrain conquis, mais sa connaissance des hommes et du milieu font de lui une bonne pioche. Il pourra compter sur les hommes d’un autre promu à la Sécurité : Ousséni Compaoré, un pandore qui était en disponibilité
On se demandait qui allait pouvoir reprendre le strapontin de Rosine Coulibaly/Sory. Malmenée par les syndicalistes qui ont contesté les réformes qu’elle entend conduire et mis sa tête à prix à cause de la révision du fonds commun, la dame de fer quitte le gouvernement la tête haute. Pour lui succéder, le président du Faso a préféré rappeler Lassané Kaboré, un cadre expérimenté du MINEFID qui s’occupait de la surveillance multilatérale au sein de la Commission de la CEDEAO. L’homme a dirigé, sous la Transition, la Direction générale de la coopération (DGCOOP) et surtout la Direction des affaires monétaires (DAMOF) au niveau du Trésor. Il connait bien la maison. Cependant, le challenge qui l’attend est de faire baisser la tension sociale au sein du département et remettre tout le monde au travail. Il s’agira de faire du chiffre au niveau des régies pour tenir les prévisions budgétaires, de maintenir les agrégats macroéconomiques et d’assurer un meilleur financement de l’économie. C’est une mission qui est à sa hauteur, s’il sait parler à ses interlocuteurs.


Les ministres de l’ère Paul Kaba qui ont été reconduits gardent leur poste. Alpha Barry a vu le ministre des Affaires étrangères amputé avec la création d’un ministère plein consacré à la diaspora. Siméon Sawadogo se voit bombardé ministre d’Etat, en plus de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale. Stanislas Ouaro conserve l’Education nationale et n’aura pas de répit, tant les syndicats, en grève depuis la rentrée, attendent des réponses à leurs plateformes.
Eric Bougouma, l’homme des chantiers du PNDES, est maintenu aux Infrastructures.  Sa mission, accélérer et finir les principaux chantiers du programme présidentiel. Car il faut des résultats pour 2020.
S’agissant des départs, celui annoncé de Simon Compaoré, ministre d’Etat, est finalement confirmé tout comme celui de Jean-Claude Bouda à la Défense. Le premier se met en réserve du gouvernement ; mais il n’est pas exclu qu’il se concentre sur les préparatifs des prochaines échéances  pour le parti. Clément Sawadogo, qui a quitté la Sécurité, est également dans cette posture. Un départ surprise tout de même, celui de l’ancien ministre de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo.

FW

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