Dans l’édition précédente de L’Economiste du Faso, votre journal a présenté la physionomie de la balance commerciale du Burkina Faso en mettant en lumière le volet exportation en amélioration de 9,1 % pas suffisant pour couvrir la facture des dépenses qui, elle aussi, a crû de 7,8%.
Parmi les produits importés pour faire tourner l’économie nationale, les hydrocarbures et l’énergie électrique tiennent une bonne place. En effet, dans le rapport sur la balance commerciale 2017 publié par la Direction générale du Commerce (DGC), sur cette ligne, les importations ont coûté la bagatelle de 518,713 milliards FCFA. Ce montant représentant 24,3% des importations totales.
Ce poste de dépenses est constitué d’«huiles de pétrole» pour 21,2%, de «Gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux» pour 1,6% et de «l’énergie électrique» pour 1,5 %. A noter que pour l’énergie électrique, c’est seulement en 2017 que le rapport sur la balance commerciale retrace ses chiffres.
L’achat auprès des voisins a coûté 31,663 milliards FCFA. Ces achats proviennent essentiellement de la Côte d’Ivoire et du Ghana.
452,069 milliards ont été consacrés à l’huile de pétrole en 2017. C’est le niveau le plus élevé de dépenses ces dernières années depuis le pic de 2014 où la facture pétrolière avec atteint 462 milliards. A ce niveau, 2016 reste une référence en termes de note non salée. La facture était de 373, 091 milliards en dessous de la moyenne de 400 milliards/an.
Derrière, les hydrocarbures suivent de très loin les médicaments (4,2% des importations), le clinker pour les cimenteries (3,9% des importations) et le riz représentant 2,7% de part des importations.
On observe que la facture pour l’importation des médicaments est en recul de près de 10 milliards en 2017 par rapport à 2016, soit 89,397 milliards contre 98,928 milliards l’année précédente.
C’est tout le contraire pour celle des intrants pour les cimenteries dont la valeur des importations croît d’année en année. En 2013, sa valeur était de 53,760 milliards FCFA. En 2017, le rapport de la balance commerciale note un montant de 82,883 milliards FCFA, soit une augmentation de 30 milliards sur 5 ans. Ce phénomène pourrait s’expliquer par l’ouverture de nouvelles cimenteries dans le pays (CIMFASO, CIMAF) en lien avec le boom dans le secteur de la construction immobilière.
Au niveau du riz, la valeur des importations connaît une baisse de près de 5 milliards FCFA en 2017. Elle affiche 58, 580 milliards FCFA contre 63, 504 milliards FCFA en 2016. Le Burkina a ainsi importé 484,2 mille tonnes en 2016 contre 435,5 mille tonnes en 2017. Quid de la production ? Celle-ci connaît un regain d’accroissement ces dernières années mais est très loin de couvrir les besoins. (Voir graphique).
FW
Le lourd fardeau des hydrocarbures
Sur le volet importation, voici ce que dit exactement le rapport. «En 2017, la facture énergétique (hydrocarbures et énergie électrique) est restée un lourd fardeau pour le Burkina Faso, avec une dépense de 518 713,0 millions FCFA, soit 24,3% des importations totales. Suivie des médicaments (4,2%), des ciments hydrauliques dits clinkers (3,9%) et du riz (2,7%)».