15.395,4 milliards de francs CFA. C’est le montant total du financement requis pour la mise en place du Programme national de développement économique et social (PNDES).
De cette somme, il est prévu que 63,8% (soit 9.825,2 milliards FCFA) du montant soit mobilisé par les ressources propres, à savoir la mobilisation des impôts et taxes. Les autres 36,2% représentant 5.570,2 milliards représente le besoin de financement provenant du PPP, de la mobilisation des fonds des Burkinabè de l’extérieur, des PTF et de la contribution volontaire.
Quel est le niveau de financement actuel du PNDES et quel est le point des réalisations depuis sa mise en place? Les réponses à ces questions ont été données aux journalistes à Koudougou, du 20 au 22 décembre 2018. C’était au cours d’un atelier organisé par le Secrétariat permanent du PNDES autour des acquis du PNDES et la stratégie de communication du SP PNDES adoptée en mars 2018.
Selon les techniciens du SP/ PNDES, 3.884,5 milliards FCFA /9.825,2 milliards FCFA ont été mobilisés sur ressources propres, soit 39,5%. Sur ressources extérieures, le montant des conventions signées s’élève à 2.573,35 milliards FCFA/ 5.570,2 milliards FCFA, soit 46,19%.
Après deux ans de mise en œuvre, le PNDES peut s’enorgueillir de quelques acquis. Au niveau de l’axe 1, à savoir réformer les institutions et moderniser l’administration, l’on peut noter le basculement au budget-programme comme mode de gestion du budget de l’Etat ; le renforcement des instruments de financement de l’économie: Banque agricole, CDC, BF-Startup ; la mise en place d’un dispositif interministériel de suivi des réformes d’amélioration du climat des affaires et le plan d’action de suivi de la notation CPIA.
De manière plus concrète, le technicien au SP/ PNDES, Seydou Sawadogo, a parlé de plus de célérité dans le traitement des dossiers, le renforcement du système judiciaire en personnel (178 magistrats, 620 GSP, 132 greffiers et 50 personnes humanitaires). Autres réalisations toujours dans le domaine de la justice, la construction du TGI de Pô et de Ouaga II, celles des pôles judiciaires spécialisés (crimes de terrorismes et infractions économiques) et bien sûr l’adoption du nouveau Code pénal.
Baisse du ratio agent de sécurité/population
Au niveau de la sécurité, des résultats sont aussi à noter dans le cadre du PNDES. En plus des bâtiments construits pour le compte de la Gendarmerie (1) et de la Police nationale (7), l’on compte une augmentation des ressources humaines dans le domaine de la sécurité. Il s’agit de 4.250 pour le compte de la Police nationale, 2.250 pour la Gendarmerie nationale et 400 sapeurs-pompiers. Cette hausse du personnel sécuritaire a eu comme effet de réduire le ratio agent de sécurité/population de 1/800 habitants en 2016, à 1/750 habitants en 2017.
En matière de gouvernance administrative et locale, le SP/ PNDES, structure en charge du suivi des réformes du PNDES, note l’élargissement de l’accès du public à l’information.
Le taux de couverture du territoire par la Radio nationale qui passe de 75,5% (2016) à 83,8% (2017) pour une cible de 55% et le taux de couverture du territoire par la Télévision nationale qui passe de 53% (2016) à 70% (2017) pour une cible de 70%.
Dans l’opérationnalisation du guichet virtuel de l’administration publique, l’on retient la mise en œuvre du PUS et du PADEL; l’adoption de la loi d’orientation en matière d’aménagement du territoire (LOADDT) ; l’élaboration d’une Stratégie nationale de promotion des pôles de croissance (SNP-PC) assortie d’un plan d’actions et l’adoption de la nouvelle loi portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents des collectivités territoriales en 2017.
2.964 salles de classes pour résorber celles sous paillotes
Dans le second axe du PNDES, l’on note un taux d’achèvement au post-primaire en 2017, de 32,95% contre 24,24% en 2016. 554 étudiants pour 100.000hbts contre 513 en 2016.
Concernant les conditions d’études, on note que 89,7% des structures disposent de latrine fonctionnelle contre 85,2% en 2016, 77% des étudiants disposent ou du prêt et de l’aide contre 71,9% en 2016 et 6,2% sont boursiers.
Dans l’éducation primaire et post-primaire et secondaire entre 2016-2017. Les effets sont les suivants: 409 CEG, 55 lycées, et 2.964 salles de classes pour normalisation et résorption des classes sous paillotes.
Des effets aussi du PNDES sont à noter dans l’enseignement technique et professionnel. Ainsi, l’on retient la construction de 5 CEFTP de Sapouy, Gourcy, Sebba, Kongoussi et Sindou. Le démarrage de la construction des 4 lycées professionnels de Kaya, Manga, Zorgho et Tenkodogo ; du lycée scientifique de Koudougou ; des lycées techniques de Koudougou et de Tougan. Aussi, on note l’ouverture en 2016/2017 des lycées scientifiques de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso; des cycles préparatoires des écoles d’ingénieurs à l’Université Ouaga I et la création de l’Ecole polytechnique de Ouaga à l’Université Ouaga I, avec à terme 8 filières.
79,03 milliards F CFA, le prix de la gratuité des soins
En matière de santé, le SP/ PNDES note une baisse sensible de la mortalité maternelle infra-hospitalière : 120,9 pour 100.000 accouchements contre 134,6 pour 100.000 en 2016.
En termes d’effets obtenus, 34,5 millions d’actes de soins ont été livrés gratuitement aux enfants et aux femmes enceintes pour un coût de 79,03 milliards FCFA. De plus, il y a la construction de 199 CSPS, la transformation de 32 CSPS en CM, l’équipement de 4 CHU et la transformation du CHR de Ouahigouya en CHU, 2 nouvelles unités d’hémodialyse aux CHU-SS et Tengadogo. Sans oublier l’adoption de la loi sur la Fonction publique hospitalière, réforme GRH médecine spécialisée et le recrutement de 3.181 agents de santé (médecins, pharmaciens, paramédicaux, etc.) et la spécialisation de près de 2.312
En matière d’eau et d’assainissement, les résultats montrent l’élargissement de l’accès à l’eau potable avec plus de 646.000 nouveaux bénéficiaires d’eau potable. Et un taux d’accès de 73,4% en 2017 contre 71% en 2015), 5.076 forages neufs, 2.318 réhabilités, 238/611 AEPS, latrines familiales (110.417).
NK
Les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois
Ce sont la production agricole, l’énergie, les infrastructures et les TIC, etc. contenus dans le 3e axe du PNDES. En termes de résultats, on note la mobilisation de l’eau et la productivité agricole: 09/11 nouveaux barrages, 18/24 barrages réhabilités, plus de 17.392 ha de superficies aménagées (bas-fonds & périmètres irrigués). 41.062 unités d’équipements agricoles mises à disposition, dont 47.693 tonnes d’engrais et 546 unités de tracteurs.
Dans le secteur de l’énergie, on note une puissance installée de 355,1MW contre 321 en 2016 et un taux d’électrification de 22,2% en 2017, contre 18,8% en 2015, soit 640.000 personnes éclairées.
Les produits réalisés ou en cours en matière d’infrastructures routières se résument comme suit :
171km de routes bitumées achevées ;
490 km en cours de bitumage (Dédougou-Tougan, Kongoussi-Djibo, Didyr-Toma-Tougan, Kantchari-Diapaga frontière du Bénin, Manga-Zabré)
733 km de routes avec financement bouclé et en instance de démarrage (Guiba-Garango, Ouahigouya-Djibo, voies de contournement, Koundougou-Kouka-Solenzo, Fada – Bogandé, Tougan – Lanfiéra – N’di, Boulsa – Pouytenga, Dori – Gorom-Gorom, autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou)
Proportion de pistes rurales aménagées (1 746 km) et 1242,5 km en instance de démarrage pour 2018) sur le programme de 5.000 km de pistes rurales.
Infrastructures modernes: Echangeur du Nord, Pont de Boromo, SIRBA, etc.
Renforcement de routes: 331 km de routes renforcées et 372 km dont le financement bouclé;
Voiries: 125 km achevés et 150 km en instances de démarrages
Renforcement de routes: 331 km de routes renforcées et 372 km dont le financement bouclé;
Voiries: 125 km achevés et 150 km en instance de démarrage.