Le 14 décembre dernier, le patron des patrons burkinabè, Apollinaire Compaoré, a été officiellement installé dans ses fonctions. La cérémonie d’installation est en soi, un évènement, vu la solennité que les organisateurs ont voulu lui accorder. Le nouveau patron du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) hérite d’une structure qui jusque-là, a beaucoup fait dans la discrétion dans ses relations avec ses partenaires que sont l’Etat et les syndicats. Cette installation solennelle pourrait donc marquer une sorte de rupture dans le management. Deux des trois engagements annoncés par Apollinaire Compaoré permettent d’y croire. Il s’agit de la contribution du patronat à la réduction du chômage à travers un programme de formation et d’insertion de 8 mille jeunes et du renforcement du dialogue avec les centrales syndicales, en vue de construire un monde engagé en faveur du développement des entreprises. Sur ce dernier engagement, on attend de voir comment sera articulé cet exercice entre deux organisations qui ont des intérêts antagoniques. Une chose est sûre, le nouveau Patron dispose de ressources humaines et techniques, avec le large rassemblement qu’il a su fédérer autour de sa candidature.
Pour tenir ces engagements, en homme d’affaires rompu, il saura comment mobiliser les moyens. C’est tout le mal qu’on lui souhaite pour ce premier mandat de cinq ans.
Il n’a pas droit à l’échec. Parce que c’est le mandat de l’union, le mandat du CNPB nouveau qui veut faire dans le service à ses membres et surtout jouer sa partition en tant qu’organisation citoyenne.
Par Abdoulaye TAO