«Cadre général de la coopération Burkina-Maroc: quelles opportunités pour les deux peuples?» C’est sous ce thème que s’est tenue, le 22 novembre 2018, la 2e Journée de l’amitié parlementaire Burkina-Maroc. Une Journée ponctuée par des visites à des entreprises marocaines exerçant au Burkina Faso et une rencontre à l’Assemblée nationale.
A l’hémicycle, les députés ont fait le point des opportunités de coopération entre les deux pays. Il ressort plusieurs points: la ligne directe, avec la Royal Air Maroc, n’est pas bien exploitée ; les exportations de produits agricoles n’ont pas dépassé 0,5% vers le Maroc et celles du Maroc vers le Burkina Faso n’ont pas dépassé 1,5 % ; l’essentiel des achats du Maroc, c’est le textile et, bizarrement, ses achats se font de plus en plus en Chine, alors que le Burkina Faso a le coton à profusion ; les exportations marocaines à destination des pays comme le Burkina Faso restent en deçà de leur potentiel réel. Il y a aussi les droits de douanes qui sont très élevés et peuvent atteindre 20 % en moyenne.
Pour les échanges, ils se chiffrent à 24,4 millions de Dollars en 2012 à 47 millions de Dollars en 2016. Une visite du Roi fera du bien au Burkina au plan économique, commercial, politique…
Ce sont là des arguments qui sont ressortis des différentes communications qui ont eu lieu dans le cadre des Journées de l’amitié parlementaire Burkina-Maroc.
Le groupe d’amitié parlementaire entend relever les obstacles afin de corriger cette situation.
Les politiques commerciales de l’Afrique subsaharienne, en général, et du Burkina Faso, en particulier, sont relativement protectionnistes et c’est un facteur freinant l’arrivée du Maroc.
Le président du groupe d’amitié parlementaire, Maxime Koné, a fait savoir que la Journée a commencé avec, entre autres, une visite de terrain à la cimenterie du Faso et à L’Economiste du Faso.
Deuxième du genre, cette Journée, a poursuivi Maxime Koné, a servi de cadre de réflexions sur les voies et moyens pour «raffermir les relations entre le Burkina et le Maroc à travers la diplomatie parlementaire». A en croire le président de la structure organisatrice de l’évènement, dans l’avenir, le cadre sera «élargi à d’autres acteurs, en dehors de l’Assemblée nationale».
L’ambassadeur du Maroc au Burkina Faso, Farhat Bouazza, pour sa part, a expliqué que «cette année, nous avons pu réaliser la première partie du programme du groupe d’amitié, avec la visite de la cimenterie du Faso et de L’Economiste du Faso». Aussi, il a précisé que «la période choisie ; le mois de novembre; pour cette manifestation ne doit rien au hasard de calendrier». Dans son développement, il ressort que ce mois est chargé de symboles dans l’histoire récente pour le Maroc. En effet, c’est au cours d’un mois de novembre qu’a eu lieu «le retour d’exil du feu Sa majesté Mohammed V, le 63e anniversaire de l’accession du royaume à l’indépendance et la fête de la Renaissance».
A ces trois événements commémorés les 16, 17 et 18 novembre s’ajoute, selon l’ambassadeur, le 43e anniversaire de la Marche verte, le 6 novembre, qui a permis au Maroc de parachever son indépendance en récupérant ses provinces du sud qui étaient encore sous domination espagnole.
Relativement aux relations de coopération entre les deux pays, le représentant du Royaume chérifien au pays des Hommes intègres a estimé qu’elles sont «denses, fructueuses et évolutives, et englobent plusieurs secteurs : formation, agriculture, santé, industrie, commerce, mine, énergies ; et régies par un cadre juridique étoffé comprenant une quarantaine d’accords, conventions et mémorandums».
Par BD