Malgré l’exhortation de Renault de reporter sa décision, le conseil d’administration de Nissan a voté le 22 novembre dernier, à l’unanimité, l’éviction de son président Carlos Ghosn. Ce dernier est en détention depuis le 19 novembre sous des accusations de fraude financière et de détournement de fonds. Le groupe automobile japonais a également annoncé la création d’un comité pour proposer un nouveau président, le poste étant désormais «vacant». L’Etat français, avec 15% du capital, est le principal actionnaire de Renault, qui est lui-même le principal actionnaire de Nissan avec 43,4% des parts. Nissan détient quant à lui 15% de Renault. Shin Kukimoto, procureur général adjoint au parquet du district de Tokyo, a déclaré que le tribunal avait autorisé la détention de Carlos Ghosn pendant 10 jours, sans être en mesure de préciser si celui-ci a admis les accusations portées contre lui.
Selon Nissan, qui a alerté la justice après une enquête interne, Carlos Ghosn aurait minimisé sa rémunération pendant plusieurs années dans des rapports financiers transmis aux autorités boursières japonaises et aurait aussi utilisé des fonds de l’entreprise à des fins personnelles.