Après Ouaga en 2015, Bamako en 2016 et Niamey en 2017, c’est Bobo-Dioulasso qui a abrité la 4e édition du Salon d’affaires, de l’innovation et du partage des PME de l’espace UEMOA, du 8 au 11 novembre dernier.
C’est la maison de la Culture de la ville de Sya qui a accueilli cet important Salon. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré.
Dans un contexte où les frontières physiques continuent d’entraver une très bonne circulation des biens et des personnes, il était important de réfléchir à une autre voie, et le numérique brise les barrières et montre de nouveaux mondes.
D’où le thème de cette 4e édition: «La PME dans l’UEMOA à l’ère du numérique». Le Salon des banques et PME de l’UEMOA est une initiative qui vient compléter toutes les autres existantes. Il a pour objectif de permettre aux PME de la sous-région de se connaître, de partager leurs expériences, de renforcer leurs capacités, d’apprendre les meilleurs pratiques et de faire des propositions concrètes pour la résolution de leurs difficultés.
Aussi, ce Salon permet aux institutions financières d’apprendre à mieux connaître cette catégorie d’entreprises, de se faire comprendre par les PME, d’accompagner le financement des projets des PME et de faire connaitre leurs offres pour les PME.
Quant aux Etats et aux institutions sous-régionales, le Salon formule des recommandations à leur attention afin de compléter les actions déjà entreprises et de susciter des réflexions complémentaires.
Durant 3 jours, les participants se sont entretenus sur plusieurs sujets à travers des panels et des communications animés par des experts. Il y a eu également l’ouverture de l’espace innovateur, les ateliers de formation sur les «connaissances des technologies de l’information et de la communication» et «comment négocier avec son banquier?»
Une cérémonie de récompense dite «PME AWARD», la rencontre des experts et des réseaux des PME ont mis fin à cette 4e édition du Salon des banques et PME de l’UEMOA, à Bobo-Dioulasso.
Il est à noter qu’à l’ouverture du salon, le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat a encouragé les PME et les a invitées à continuer de proposer des solutions innovantes adaptées à l’UEMOA et à toute l’Afrique.
Six allocutions ont ponctué la cérémonie d’ouverture de cette 4e édition coparrainée par le ministre du développement de l’économie numérique et des postes et le président de la chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso, Lanciné Diawara.
BI
Ils ont dit
Harouna Kaboré, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat
«Qui dit PME, dit la base même du développement des pays africains, et des pays de l’espace UEMOA. Lorsque vous avez un évènement pareil qui regroupe en un seul lieu non seulement les PME, les structures de financement, mais aussi des experts qui traitent des problématiques liées au financement des PME, c’est un lieu où on doit être; où on doit apporter la contribution et le soutien nécessaires; où les politiques et les structures d’appui au secteur privé doivent pouvoir se mobiliser pour écouter, contribuer pour, à la fin, pouvoir mettre en œuvre les recommandations pour le développement des PME. Le thème est d’une importance capitale, car aujourd’hui on a besoin de PME innovantes; de PME qui utilisent les technologies de l’information et de la communication.
Les thématiques sont intéressantes, et ce sont des acteurs qui se connaissent; qui se retrouvent ici. Le rôle du gouvernement ici est d’être aux côtés des acteurs pour les accompagner, pour les soutenir, pour à la fin travailler à mettre en œuvre les recommandations qui vont être faites au Burkina Faso et faire le plaidoyer pour que les départements en charge des PME dans l’espace UEMOA puissent aussi mettre ces recommandations en œuvre afin de les accompagner pour leur développement».
Lanciné DIAWARA, co-parrain du Salon
«Je voudrais saluer l’initiative de la tenue de ce Salon à Bobo-Dioulasso après Ouagadougou, Bamako et Niamey. Le choix de tenir cette 4e édition à Bobo nous honore. Ceci étant, il est important de signaler que l’évolution du monde s’est produite après une première, deuxième et 3e révolution industrielle. Aujourd’hui, on pense que le numérique doit être à la base de la 4e révolution industrielle.
Et dans les pays de l’UEMOA, particulièrement le Burkina Faso, nous ne pouvons pas rater le coach de cette révolution; surtout qu’il s’agit de vendre l’intelligence artificielle. C’est pourquoi je pense que ce Salon, qui se tient de façon anodine pour les populations, paraît un acte fondateur. En visitant les stands, je me suis rendu compte que des jeunes entrepreneurs sont sur la braise; la créativité est là, et si nous saisissons l’opportunité, on pourra faire de notre pays un exemple».