A la UneDossier

Insécurité: les conséquences du 1er janvier au 30 octobre 2018

Source : OCHA (https://www.humanitarianresponse.info/sites/www.humanitarianresponse.info/files/2018/11/SITREP%20Semaine%2023%20Oct%20-%2030%20Oct%20Highlights.pdf)

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a publié en début novembre 2018 une infographie sur les conséquences de la situation sécuritaire au Burkina Faso dans la période du 1er janvier au 30 octobre 2018.
Il ressort du document que pour la période donnée, 166 incidents sécuritaires ont été répertoriés dont 100 uniquement dans la région du Sahel. Le bilan de ces incidents? 164 personnes tuées, 141 personnes blessées et plusieurs personnes déplacées.
Pour les personnes déplacées en interne, c’est la région du Soum qui est en tête avec 35.023 individus, suivie par Gorom-Gorom (2.344) le Centre-Nord (1.280), et le Nord (744). Les localités de départ de ces déplacés sont, entre autres, Baraboulé, Diguel, Nassoumbou, Kourfadji, Koutougou, Tin-Akoff, Déou.
L’OCHA a aussi répertorié des attaques d’extrémistes et, à ce niveau, c’est la région du Soum qui arrive en tête avec 78 attaques pour la seule ville d’Arbinda, en 10 mois.
Après le Soum, c’est Gorom-Gorom qui suit avec 20 attaques, 14 à Fada N’Gourma, 11 dans le Komandjari, 7 à Kompienga, 5 à Titao, 4 à Diapaga et 2 dans le Sanmentenga. Séno, Sebba et la Gnagna viennent en dernière position avec une attaque chacune, au cours des 10 derniers mois.
Les conséquences de la situation sécuritaire, ce ne sont pas seulement les incidents, mais aussi les écoles fermées. A la date du 24 octobre 2018, la représentation burkinabè du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dénombrait 396 écoles fermées. 237 sont situées dans le Sahel, 92 à l’Est et 67 au Nord. Et dans les statistiques, cette fois-ci encore, la 1re place revient au Soum. Sur un total de 402 écoles que compte la province, 207 sont aujourd’hui fermées.
Au Nord, sur les 237 écoles de la commune du Loroum, l’OCHA dénombre 33 qui ne sont plus en service. Dans le Yatenga aussi, on dénombre 34 écoles fermées sur 776. La commune de Markoye, dans le Sahel, compte 194 écoles dont 30 fermées à la date du 24 octobre. Ce phénomène d’écoles fermées s’est aussi élargi à l’Est du pays.
Ainsi, des 79 écoles de la commune de Gayeri, 56 sont aujourd’hui fermées, contre 29 sur 60 dans le Gourma et 7 écoles sur les 22 dans la Kompienga. Au total, ce sont 3.309 élevés qui sont affectés par les conséquences de la situation sécuritaire, dont 51,1% de filles et 48,9% de garçons.

NK


39.731 personnes déplacées en interne

Pour la période du 1er janvier au 30 octobre 2018, le nombre de personnes déplacées en interne (PDI) a connu une augmentation de 358%. C’est ainsi qu’en plus du Soum avec ces 35.023 PDI, on compte désormais des déplacés dans l’Oudalan (2.344), le Sanmatenga (1.280), le Loroum (744) et le Bam (340).
L’infographie de l’OCHA permet de voir l’évolution des déplacés, en même temps que le nombre d’incidents par mois, en 2018. Ainsi, rien que pour le mois d’octobre, l’on compte 34 incidents contre 10 en janvier et 15 en juillet dernier.


 

Le compte-rendu de situation sécuritaire de la semaine du 23 au 30 octobre 2018

29 octobre 2018 : aux environs de 19h, une patrouille du commissariat de Tiakoura a essuyé des tirs d’individus isolés. Pas de perte en vie humaine, mais un blessé léger.
Dans la nuit du 28 au 29 octobre, à une heure indéterminée, des individus armés non identifiés ont enlevé 6 personnes habitant la commune de Matiacoali, province du Gourma, région de l’Est. Au cours de cette matinée, 4 ont été retrouvées vivantes et les deux autres mortes.
Nuit du 27 octobre 2018, l’ambulance de Kelbo et son conducteur ont été enlevés entre Djibo et Arbinda par des individus armés non identifiés. Aucune trace d’eux depuis lors.
Dans la nuit du 27 octobre, vers 19h30, le commissariat de police de Bagassi, province du Tuy (Houndé), a été sujet d’une attaque perpétrée par 3 individus armés non identifiés à moto. Une riposte des forces de sécurité a permis de repousser l’agression. Pas de décès, ni de blessé.
Dans la soirée du vendredi 26 octobre 2018, des individus armés et cagoulés ont fait irruption au CSPS de Pellboukou, localité située à une quinzaine de kilomètres au Nord de Titao. Ils ont menacé les agents de santé et emporté une moto de service. Dans la même soirée, c’est l’école du village de Tougribouli, localité située à environ 30 kilomètres de Titao, qui a été incendiée.
Depuis le 25 octobre 2018, plusieurs enseignants de Matiacoali, situé à 95 km de Fada dans le Gourma, à l’Est du Burkina, ont décidé de quitter momentanément la localité suite à des menaces proférées contre eux par des individus armés non identifiés leur intimant d’enseigner l’arabe et de changer le mode vestimentaire des filles.
23 octobre, aux environs de 8h, attaque de la caisse populaire de Founzan par des individus armés motorisés. Bilan : pas de blessé ni de perte en vie humaine. Importante somme d’argent emportée.
Le 23 octobre 2018, des individus armés non identifiés ont tenté d’assassiner l’interprète de la brigade de gendarmerie de Déou. Bilan: un blessé, mais sa vie est hors de danger.
Depuis le 23 octobre 2017, instauration d’un couvre-feu de 20h à 6h du matin, jusqu’à nouvel ordre, dans le département de Djibo, dans la province du Soum.

 

Commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page