Des statistiques, encore partielles de la Chambre des Mines du Burkina, indiquent que l’effectif de femmes dans le secteur minier varie entre 3 et 15%. Les femmes sont sous-représentées dans ce secteur et occupent généralement les postes de soutien et de service.
En mai 2018, la mine d’or Essakane comptait 2.332 employés dont 261 femmes, soit 11,19% de l’ensemble du personnel employé directement.
27% de ces femmes sortent du rôle généralement assigné à la gent féminine et pratiquent des métiers traditionnellement masculins à la mine et à l’usine: opératrices d’engins lourds, opératrices de la salle de contrôle, géologues, chimistes, etc. 10,34% de ces femmes occupent des postes de cadres tels que : ingénieurs en procédé, contremaîtresses, coordonnatrices, conseillères, directrices etc.
Pour avoir cet effectif féminin, la mine d’IAMGOLD Essakane SA a déployé des efforts pour attirer et maintenir les effectifs des femmes. La mine est convaincue que les femmes apportent une valeur ajoutée au rayonnement de l’entreprise.
Elle a mis en place des mesures pour favoriser leur accès mais également leur maintien à travers des programmes de formations spécifiques ou des mesures favorisant l’équité entre les femmes et les hommes.Parmi ces mesures, notons par exemple, le prolongement du congé de maternité. En effet, la zone d’Essakane étant éloignée de la capitale, les employées nouvellement mamans, éprouvaient des difficultés à quitter le foyer après 3 mois (durée du congé de maternité au Burkina Faso). Pour permettre aux femmes de bien s’occuper de leurs nouveaux nés, il est exceptionnellement accordé aux femmes un congé spécial de maternité de 14 mois avec payement de demi-salaire après la période de maternité légale.
La région hôte de la mine manque de compétences féminines suffisantes pour les métiers spécifiques à la mine. Cette situation a incité IAMGOLD Essakane SA à inclure une proportion importante de femmes dans toutes les formations techniques organisées en collaboration avec l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) de Dori. Ceci explique le nombre croissant de femmes sahéliennes qui pratiquent des métiers techniques à la mine.
IAMGOLD Essakane SA donne aux femmes le pouvoir d’agir et les moyens d’agir. La politique de la mine Essakane est de recruter davantage de talents féminins et, veiller d’autre part, à ce que les femmes bénéficient de formations à l’interne pour qu’elles accèdent à des postes seniors qui leur apportent prospérité et autonomie. Malgré le fait que le milieu des mines soit encore considéré comme un monde d’hommes, plusieurs femmes fortes et actives s’y sont taillé une place de choix. Avec passion et exaltation, on rencontre des dames qui tiennent le bon filon à Essakane: Nadège Kaboré, géologue, explore chaque jour le terrain, son travail consiste à faire des échantillonnages pour évaluer si ses collègues minent dans la bonne direction.
Elle passe une partie de son temps dans l’examen de la composition d’une carotte (morceau de l’écorce terrestre prélevée par une foreuse) ; analyse les données techniques et les traduit et propose des interprétations sur la nature des minéraux des roches.
Haoua Ouédraogo, est l’une des rares femmes burkinabè, cadre supérieure de l’industrie, engagée par IAMGOLD Essakane SA comme ingénieur de procédé, elle a été promue comme métallurgiste puis Contremaîtresse aux opérations de l’usine.
A Essakane, Haoua exerce son métier avec abnégation en faisant preuve d’analyse, de concision et d’ingéniosité. Haoua, est l’une des femmes les plus inspirantes du site minier Essakane.
Toutes ces pionnières d’Essakane encouragent les femmes à avoir davantage confiance en elles et essayer le métier de la mine qui n’est pas toujours très exigeant physiquement, contrairement aux apparences.
JB
Céline Coulibaly, femme conductrice de dumper
Céline Coulibaly est une jeune fille qui conduit les géants camions miniers «dumpers» chez IAMGOLD Essakane SA. Au volant de son camion de 150 tonnes, elle n’a pas eu de difficultés à trouver sa place dans un secteur encore très masculin au Burkina. Les femmes employées de la mine sont organisées en association et se font de plus en plus présentes, voire influentes dans l’opération minière. Elles se retrouvent régulièrement dans des cadres de réflexion pour mesurer le chemin parcouru, consolider les acquis et réinventer ensemble un avenir meilleur.