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Qualité des politiques et des institutions : Le Burkina stagne

La qualité des institutions et des politiques au Burkina Faso n’évalue pas. Pour la 3e année consécutive, le pays se retrouve avec la même note au classement CPIA. 3,6 points sur un total de 6.
C’est le résultat de l’évaluation des politiques et institutions nationales effectuée par la Banque mondiale et publiée dans son rapport CPIA 2017. Exercice annuel qui permet à la Banque mondiale de mesurer les progrès accomplis par les pays d’Afrique subsaharienne pour améliorer la qualité de leurs politiques et de leurs institutions, le CPIA 2017 a été divulgué à la presse par l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Albert G. Zeufack, au cours d’une vidéoconférence animée depuis le siège de la Banque mondiale à Washington (Etats-Unis). Cette vidéoconférence a eu lieu le mercredi 12 septembre. Selon le principal conférencier, au titre du rapport CPIA 2017, le continent africain a enregistré une moyenne de 3,1 sur 6. Quant à l’Afrique subsaharienne, le rapport révèle que la qualité des politiques et des institutions publiques est restée inchangée par rapport à l’édition précédente. Pour cela, elle a obtenu la moyenne de 3,1.
De l’avis d’Albert G. Zeufack, ces moyennes sont positives et montrent que les politiques macroéconomiques, les politiques structurelles, les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion d’équité et les politiques de gestion des institutions du secteur public, mises en œuvre commencent à porter des fruits. Comme en 2016, c’est le Rwanda qui se hisse encore à la plus haute marche du podium.
Le Burkina Faso ne cesse depuis un certain temps d’améliorer ses indicateurs de développement qui sont pourtant restés constants par rapport à 2016, mais il a dépassé de loin certains pays africains. Parmi ces pays, il y a le Bénin et la Côte d’Ivoire qui sont dans le top 10 du classement (voir encadré). Comme l’une des recommandations fortes, l’économiste en chef Albert G. Zeufack a exhorté les autres Etats dont les scores stagnent à appliquer méticuleusement les 16 indicateurs (voir encadré ).
Il a rappelé à leur intention que c’est l’application stricte de ces paramètres qui permet au pays du président Paul Kagamé de se classer premier en Afrique. Il faut souligner que depuis quelques années, la Banque mondiale, à travers son bras financier qu’est l’Association internationale de développement (IDA), pose des conditionnalités pour l’obtention des financements concessionnels par les pays bénéficiaires. Et, c’est pour cela que le CPIA a été mis en place comme mécanisme d’évaluation en vue de l’obtention ces fonds concessionnels.

Rachel DABIRE

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