Un «A» d‘entrée. c’est la note financière que Oragroup SA vient d’obtenir de l’agence de notation financière Bloomfield Investment au début du mois de juillet. Il s’agit plus précisément d’une «note A de long terme avec une perspective stable».
Cette note «A» est la note d’investissement.
A court terme, l’agence lui a attribué la note «A2 avec une perspective stable». Cette notation donne une indication sur la santé financière du groupe sur la «qualité de son crédit et la solidité financière».
Parmi les points forts relevés, figurent notamment la solidité financière et l‘implémentation des meilleures pratiques de gouvernance insufflée par l’actionnaire majoritaire; la société de capital-investissement panafricaine Emerging Capital Partners (ECP); entrée dans le capital du groupe en 2009, et ses coactionnaires institutionnels tels que Proparco, DEG, BIO, la BOAD, la BIDC et le Fonds gabonais d’investissements stratégiques. Le groupe bancaire affiche actuellement de bons résultats avec un total-bilan à 1.794 milliards de FCFA (3,28 milliards de Dollars). Les dépôts de la clientèle de l’ensemble du réseau Orabank s’élèvent à 1.179 milliards de FCFA, et les opérations de crédits à 1.085 milliards de FCFA.
Au total, le groupe affiche un produit net bancaire de 108 milliards de FCFA (197,4 millions de Dollars) et un résultat net en forte hausse de 45%, à 21,97 milliards de FCFA (40,1 millions de Dollars).
Avec 149 agences bancaires et 1.811 collaborateurs, Oragroup propose à ses 430.000 clients une gamme élargie de produits et de services bancaires selon des principes de proximité et de réactivité, et souhaite se positionner comme une banque panafricaine de référence en renforçant sa présence et ses services.
Les perspectives d’avenir d’Oragroup SA se présentent donc sous de bons auspices avec cette notation.
L’établissement installé à Lomé, au Togo, a racheté le réseau de banques de la BRS; et a réussi le changement de marque des filiales de la Banque régionale de solidarité (BRS), alors présent dans les 8 pays de l’UEMOA en 2013.
Suite à ce rachat, Orabank est présent depuis lors sur quatre zones monétaires dans 12 pays. En 2014, des rumeurs de la sortie du capital de l’ECP avaient parcouru le microsome de la finance. Celles-ci avaient été démenties en son temps par Ferdinand Kemoun Ngon, associé d’Emerging Capital Partners (ECP) (voir http://www.jeuneafrique.com/10460/economie/pour-ecp-l-aventure-orabank-continue/).
Ce dernier avait déclaré que le travail de création de valeur devait se poursuivre pendant au moins deux ans. Quatre ans après avoir consolidé les bases du groupe et renforcé sa solidité, on reparle de la sortie de ECP du tour de table. Toute chose qui est d’ailleurs conforme à sa vocation. ECP est l’un des plus importants et des plus anciens fonds de capital-investissement spécialisés de l’Afrique. Présent dans 44 pays, il compte plus de 60 proses de participations dont 40 sorties réussies à nos jours, en 17 ans d’activités sur le continent.
D’après notre confrère de la Lettre du Continent, l’opération de cession des parts de ECP (59,84%) a été confiée à BNP-Paribas.
2017, une bonne année pour le groupe
En plus des bons chiffres présentés lors de l’assemblée générale des actionnaires en avril dernier, Oragroup a réussi des opérations importantes. Il s’agit notamment de l’appel public à l’épargne sur le marché financier régional d’un montant de 35 milliards de FCFA. Le groupe a, par ailleurs, obtenu deux lignes de financement de 10 milliards de FCFA chacune de la BOAD et reçu un financement de 40 millions d’Euros de la Société islamique de développement (SID). Ces fonds vont permettre à Oragroup de financer des projets éligibles portés par des Petites et moyennes entreprises (PME) opérant dans les pays membres de la SID.
FW