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Salon des études marocaines : Une initiative d’étudiants burkinabè

 

Les 14 et 15 avril, se tient à Ouaga le Salon des études marocaines de Ouagadougou sous le thème «Sensibiliser-orienter-servir». Il est l’initiative de l’association des étudiants et stagiaires burkinabè vivant dans le royaume chérifien. A quelques jours de l’ouverture de ce Salon, Abdoul Aziz Sirima, président de l’Association des étudiants et stagiaires burkinabè au Maroc (EBM), revient sur les enjeux de cet événement.

L’Economiste du Faso: De quand date la création de votre association ? Et quels sont ses objectifs? 
Abdoul Aziz Sirima, président de l’AEBM: L’association des étudiants et stagiaires burkinabè au Maroc a été créée le 23 juillet 1994. Elle se présente comme toute association qui défend les intérêts matériels et moraux de ses membres ; et dans ce cas-ci, des étudiants. Mais au-delà, le bureau actuel s’est fixé un objectif dénommé «Triple X» qui consiste à valoriser l’étudiant burkinabè au Maroc ; à valoriser le patrimoine culturel burkinabè au Maroc et à renforcer les liens entre étudiants et avec le peuple marocain.
Combien de membres regroupe-t-elle à ce jour ?
Nous sommes environ 700 étudiants et stagiaires répartis dans différentes villes du Maroc.

Pourquoi un Salon sur l’offre marocaine d’études ? 
Ici, il convient de rappeler que, dans le domaine de l’enseignement, le Maroc est l’un des partenaires les plus importants du Burkina Faso ; à travers le programme de bourses qui n’a fait que s’accroitre d’année en année ; et cela, dans plusieurs filières. Si nous avons pensé et mis en place ce Salon, c’est pour répondre à un souci social et universitaire. Socialement, de nombreuses personnes arrivent déboussolées au Maroc, sans avoir quelqu’un sur qui s’appuyer ; surtout ceux du privé. L’AEBM vient donc se poser en repère et en soutien. Au plan universitaire, vous savez que le Maroc présente de très bonnes universités. cependant, certaines ne sont pas toujours en conformité avec les règles du pays. Or, par le canal de la technologie, n’importe qui aujourd’hui peut toucher tout le monde, notamment nos jeunes frères et leurs parents qui restent vulnérables, pour les inciter à s’inscrire dans telle ou telle école. Il est donc important pour nous de nous poser en relais pour proposer notre aide à tous ceux qui le désirent et qui comptent se rassurer par rapport à la crédibilité d’une école. Et, toujours au plan universitaire, il faut savoir dire aux futurs bacheliers qu’après le BAC il y a un tout autre monde. Il faut donc y arriver outillé, et surtout s’y préparer avant le BAC. D’où la nécessité d’une réponse à la question de l’orientation. Quand nous étions nous-mêmes en classe de Terminale, nous étions bien heureux de participer à différents Salons comme celui du Canada et autres. Vu qu’il n’y avait pas de Salon sur l’offre marocaine, nous nous sommes dits; pourquoi pas!

Quelles sont vos attentes par rapport à ce Salon ? 
C’est de pouvoir faire passer la bonne information dans un premier temps ; de parler du Maroc aux jeunes comme nous, qui souhaitent y aller. Dans un deuxième temps, de briser certains préjugés et de parler des opportunités qu’on peut avoir en étudiant au Maroc. Et en troisième lieu, ce serait de pouvoir mettre en relation des écoles marocaines et burkinabè et ; pourquoi pas ; de faire en sorte que certains grands groupes avec lesquels nous faisons le déplacement puissent être sous le charme de notre beau pays et éventuellement y installer des écoles.

Les écoles marocaines vous accompagnent-elles dans cette initiative ? 
Pas toutes, mais des écoles que nous jugeons bonnes pour des études et qui répondent aux besoins de la plupart des élèves.

Propos recueillis par FW


 

Au niveau de l’intégration, quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

«Nous ne rencontrons pas de problème majeur. Il y a le dépaysement que l’on ressent au début, à cause des divergences de cultures. Mais, on s’y adapte et on finit par l’aimer. Il faut noter que le Maroc est un pays où le tourisme a une place importante. C’est un pays accueillant dans lequel plusieurs de nos devanciers burkinabè et d’autres nationalités sont installés avec leurs familles et travaillent. Au niveau de l’organisation de nos activités, nous ne rencontrons pas de problème avec les autorités. Au contraire, elles nous soutiennent, à l’instar de AKSAL qui nous a permis d’organiser une parade et une exposition culturelle burkinabè dans l’un des plus grands centres commerciaux d’Afrique, à l’occasion de la célébration du 11-Décembre; la fête nationale.
Des autorités comme le gouverneur de Casablanca et le Premier ministre nous ont félicités pour l’activité de la fête nationale que nous avons organisée les 9 et 10 décembre derniers. Donc, niveau intégration, «koulchi m’ziene», comme on dit en arabe.
Et nous profitons de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous ont toujours soutenus, en commençant par les fondateurs-mêmes de l’AEBM qui sont réunis aujourd’hui au sein de l’amicale des anciens du Maroc, le président Roch Marc Christian Kaboré; membre d’honneur de l’AEBM; les deux ambassadeurs que sont SEM Zakalia Koté et SEM Faraht Bouazza; nos anciens au Maroc réunis au sein de l’Association des travailleurs burkinabè résidant au Maroc et les parrains du Salon, à savoir Eric Bougouma, ministre des Infrastructures et ex-secrétaire général de l’AEBM; le professeur Stanislas Ouaro, ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, et le professeur Alkassoum Maiga, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation».

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