Le printemps de la revalorisation salariale a aussi sonné pour les agents des projets et programmes de développement exécutés au Burkina Faso. Le décret N°2018-0092/PRES/PM/MINEFID portant réglementation des projets et programmes de développement adopté le 15 février 2018 consacre une revalorisation des rémunérations des agents qui y travaillent.
Les projets et programmes de développement sont mis en œuvre par une unité de gestion dont le responsable est le coordonnateur. Ce dernier est assisté par un coordonnateur délégué le cas échéant, des chargés de projets, un personnel technique, un personnel d’appui, un service administratif et financier, un service de contrôle externe, un service de suivi-évaluation. Dans ces projets et programmes de développement, travaillent 2 types de personnel. On y rencontre du personnel de l’Etat nommé, affecté ou détaché. Ce personnel conserve sa rémunération attachée à sa qualité d’agent de l’Etat. Mais, il lui est servi une indemnité spécifique mensuelle qui est fonction du budget global du projet (Cf. tableau 1). En se basant sur le décret, on observe qu’un coordonnateur d’un projet ayant un statut d’agent de l’Etat, en plus de son salaire d’agent de l’Etat, bénéficie d’une indemnité dont le montant varie entre 250.000 FCFA et 400.000 FCFA par mois.
Le projet ou le programme recrute aussi un personnel en dehors des agents de l’Etat. Dans ce cas, ces agents percoivent une rémunération sur la base d’une grille salaraiale et indemnitaire spécifique. La lecture de la grille salariale indique qu’un coordonnateur d’un projet ou d’un programme bénéficie d’un salaire de base mensuel brut dont le montant varie entre 635.561 et 1.082.593 FCFA en fonction de son anciennneté dans le projet. En plus, il lui est servi mensuellement une indemnité de responsabilité dont le montant varie entre 125.000 et 250.000 FCFA en fonction du budget global du projet; une indemnité d’astreinte fixe de 100.000 FCFA et une indemnité de logement fixe de 150.000 FCFA. La somme du salaire et des indemnités indique qu’un coordonnateur de projet ou de programme de développement perçoit une rémunération mensuelle brute dont le montant est compris entre 1.010.561 et 1.582.595 FCFA.
Les autres agents recoivent également l’indemnité de logement et d’astreinte
En plus de ces 2 indemnités, les chefs de projets et chefs de services ont droit à l’indemnité de responsabilité dont les montants verient entre 125.000 et 250.000 FCFA pour les chefs de projets et 80.000 et 150.000 FCFA pour les chefs de services. Une indemnité de caisse est servie à hauteur de 25.000 FCFA le mois au caissier. Tous les agents recrutés bénéficient d’une prime d’ancienneté. Les frais de missions servis au personnel des projets et programmes sont les mêmes que ceux des autres agents de l’Etat.
Le personnel recruté bénéficie de frais médicaux élargis à leurs conjoints et leurs enfants. Ces frais sont remboursés à hauteur de 80%, à la limite de 250.000 FCFA l’année. Ce personnel bénéficie en plus d’une visite médicale annuelle dont les frais sont supportés jusqu’à 100.000 FCFA par le projet ou le programme.
Lors de la tenue des revues budgétaires, des frais de session sont servis aux membres statutaires et observateurs présents ou représentés. Les montants varient entre 50.000 et 100.000 FCFA pour le président et entre 40.000 et 90.000 FCFA pour les membres, en fonction du budget du projet. Des frais supplémentaires de 25.000 FCFA sont servis au président et 15.000 FCFA aux membres si la session va au-delà d’un jour, dans la limite de 2 jours supplémentaires. Le président du comité de revue bénéficie d’une indemnité d’astreinte forfaitaire de 50.000 FCFA par mois.
Elie KABORE