Les 10 et 11 février 2017, le Burkina Faso a abrité la cérémonie de clôture de l’Année internationale des légumineuses (AIL), décrétée en 2016 par l’Assemblée générale de l’ONU lors de sa 68e session. Cette célébration a été marquée par une déclaration dite de Ouagadougou qui recommande l’institutionnalisation, chaque année, d’une Journée internationale des légumineuses.
La mise en œuvre de cette recommandation est en bonne voie au Burkina Faso, sous le leadership de la FAO. Mieux, de l’avis du ministre de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo, le dossier d’institutionnalisation d’une Journée des légumineuses par l’ONU est déjà sur la table de l’AG.
C’est dans cette dynamique de consolidation et de promotion de la chaine de valeur des légumineuses qu’est célébrée ce lundi 19 février 2018 à Koumbané, dans la province du Yatenga (région du Nord), la Journée des légumineuses.
Le ministre ajoute que cette journée va mettre en relation les acteurs des différents maillons de la chaine de valeurs légumineuses pour relever les défis de la production, de la transformation et de la commercialisation.
Aussi, dit-il, le gouvernement burkinabè veut à travers cette journée sensibiliser l’opinion publique sur l’importante contribution des légumineuses à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et à promouvoir l’utilisation des légumineuses dans l’ensemble du système alimentaire, ainsi que leurs avantages en termes d’amélioration de la fertilité des sols et de lutte contre les effets du changement climatique.
En faveur de cette promotion des légumineuses, des personnalités de premier plan mènent le plaidoyer en vue de la mobilisation de financements nécessaires auprès des partenaires techniques et financiers. Parmi celles-ci, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et son épouse, Sika Kaboré qui en 2017a été désigné marraine de l’AIL au Burkina Faso. Il y a aussi le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, et le président de la Confédération mondiale des légumineuses (GPC), Huseyin Arslan. Les efforts de toutes ces personnalités ont été reconnus par l’Etat burkinabè à travers des distinctions honorifiques.
Beaucoup d’argent injectés par la FAO
D’ores et déjà, on peut dire que cela porte des fruits, puisque le Burkina Faso a bénéficié de la part de la FAO d’une enveloppe de 336.886 dollars US pour le financement du projet-pilote de développement des légumineuses, dans l’espoir de dynamiser et de booster la production annuelle nationale de légumineuses (niébé, arachide et sésame). Dans la même dynamique, bien d’autres initiatives ont également été conçues et seront bientôt mises en œuvre avec pour objectif de promouvoir les légumineuses.
Il s’agit du projet de développement des légumineuses dans les régions du Centre- Nord et du Nord (d’un montant de 1.343.150.000 F CFA) et du programme de développement de la filière niébé (d’un coût global de 5.766.500.000 F CFA). Cet événement a été célébré sous le thème: «Promouvoir les légumineuses pour la création d’emplois au profit des jeunes et des femmes, et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle».
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La production des légumineuses est en hausse
Les légumineuses sont des plantes dont les fruits sont contenus dans les gousses. A titre d’exemple, on peut citer le niébé, l’arachide, le voandzou, le soja, les lentilles, les pois de terre, les fèves, etc. Au Burkina Faso, les principales légumineuses sont le niébé, le voandzou ou pois de terre, l’arachide et le soja. La production de cette spéculation est en hausse depuis quelques années, en attestent les chiffres: en 2014, la production mondiale était estimée à 66.913.513 tonnes pour des superficies de 75 921.434 hectares. Et au Burkina Faso, la production était de 700.000 tonnes pour le niébé et 56.000 tonnes pour le voandzou, soit des hausses de 22,56% et 19,70% en 2016 par rapport à la campagne passée. Au titre de la campagne agricole 2017-2018 au pays des Hommes intègres, la production du niébé est estimée à 684.464 tonnes. La production du voandzou ou pois de terre s’élève à 5.005 tonnes et celle de l’arachide est évaluée à 470.332 tonnes. La quantité de soja produite est estimée à 22.650 tonnes.