29 décembre 2015- 29 décembre 2017. Bientôt deux ans que Roch Marc Christian Kaboré préside à la destinée de l’Etat burkinabè, après l’intermède historique de l’insurrection populaire qui a secoué la nation entière et mis en avant les aspirations du peuple à un meilleur développement ancré dans les valeurs de bonne gouvernance, de transparence et de justice. L’an I a été caractérisé par le lancement du PNDES et son appropriation par les parties prenantes. Un an à mobiliser les potentiels contributeurs et à mettre la machine en route. Un prélude qui a fait dire à bien des observateurs que le gouvernement était au régime diesel face aux urgences du moment. Il y avait donc un risque réel de voir le gouvernement être largué par l’opinion et perdre ainsi sa confiance.
Un repère cependant sur les réalisations de 2016: 57,2% de taux d’exécution physique et une exécution financière de 64,8% ; avec des excuses non absolutoires relatives à la mise en place tardive des budgets (spécifiquement pour 2016), le retard accusé dans les études techniques, les incapacités de certaines entreprises à honorer leurs contrats.
Depuis lors, on sent une certaine accélération à travers l’allègement des procédures, une meilleure communication sur les projets en lien avec le PNDES ; avec, bien sûr, cette pression citoyenne accrue de la société civile via le projet Présimètre. Le bilan à mi-parcours de l’année 2017 affiche «sur le plan de l’exécution des projets structurants : un taux d’exécution physique estimé sur un lot de 27 projets à 46,5 %, pour un taux d’exécution financière de 63,1%».
Ce qui laisse entrevoir un léger mieux dans l’exécution, une fois les chiffres consolidés. L’année nouvelle qui s’annonce marquera le mi-mandat, une étape charnière qui devrait voir l’amplification de la mise en œuvre du PNDES. À défaut, cela compromettrait le bilan du président.
Abdoulaye TAO