La région du Sud-Ouest est l’une des plus arrosées du Burkina Faso en termes de pluviométries. Pourtant, malgré cette abondance de pluies, les populations souffrent du manque d’eau. Problème : une grande partie de cette eau s’infiltrer dans le sous-sol. Pour parer à cette pénurie d’eau au plan national, le gouvernement Paul Kaba Thiéba avait lancé dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES), en juin 2017, à Diapangou dans la région de l’Est, la composante «Eau et Assainissement». 6 mois après son lancement, la région de Sud-Ouest a pu bénéficier de 59 forages neufs, de 7 forages réhabilités, de 4 AEPS neuves, d’une extension d’AEPS, de 5 études de mise en place d’AEPS, de 2 blocs latrines scolaires, de 8 blocs latrines dans les centres de santé, de 2 blocs latrines publiques, de 2.266 latrines familiales et de 220 puisards domestiques.
Selon Yasseya Ganamé, tout nouveau directeur régional de l’eau et de l’assainissement du Sud-Ouest (il a pris fonction en début novembre 2017), les statistiques complètes au titre de l’année 2017 seront disponibles en fin janvier 2018. Mais en attendant, de grands projets sont annoncés pour renforcer les capacités d’eau au profit des populations de la région et, partant, du pays.
Il s’agit de la réhabilitation du barrage de Loropéni et la réalisation du barrage hydroélectrique de la Bougouriba. Le développement des infrastructures d’eau potable selon une stratégie «novatrice» qui est la construction de Centres de production d’eau (CPE) à même de desservir durablement plusieurs villes et villages et qui permettront de résoudre le déficit chronique de ressources en eau, la réalisation d’études techniques de réhabilitations de trois barrages dégradés, la réalisation d’études techniques de faisabilité de nouveaux barrages dont celui du barrage hydroélectrique et hydro-agricole d’Ouessa dans la province du Ioba. Il faut noter à ce sujet que le démarrage des études a eu lieu le 13 novembre 2017 et le rapport de démarrage est déjà disponible.
En matière de gestion intégrée des ressources en eau, le gouvernement veut mettre très rapidement en place la police de l’eau qui permettra d’assurer la protection des ressources en eau contre les pollutions diverses, dues notamment à l’orpaillage, et procéder à la mise en œuvre de la Contribution financière en matière d’eau (CFE) pour accroître les ressources financières commises à la protection des ressources en eau. Par tous ces efforts, Yasseya Ganamé souligne que le ministère en charge de l’Eau veut accompagner les communes pour assurer la maîtrise communale d’ouvrages en matière d’AEPA, dans le cadre de la décentralisation, et aussi accompagner les acteurs pour assurer la gestion durable des infrastructures hydrauliques avec l’implication du secteur privé. Pour ce qui concerne la problématique de l’assainissement en milieu rural dont le taux actuel est de 13,4%, des approches innovantes et adaptées au contexte seront développées et mises en œuvre. Il est prévu en 2018, en lien avec la composante «Eau et Assainissement» du PNDES, plusieurs ouvrages dans la région, en vue de satisfaire davantage aux besoins en eau potable et en assainissement des populations. A la question de savoir quelles sont les mesures que la direction et l’ONEA Gaoua comptent prendre pour faire face à la forte demande des visiteurs en eau à la faveur des festivités du 11-Décembre, Yasseya Ganamé répondra que des forages sont en train d’être construits sur les différents sites d’accueil pour soulager les participants.
RD
Objectifs du barrage hydroélectrique et hydro-agricole d’Ouessa
L’objectif global du projet est d’accroître les capacités de productions hydroélectrique, agricole, pastorale et piscicole du pays, et de contribuer au développement économique et social durable des populations concernées.
Les principales composantes du projet sont: le barrage, la centrale hydroélectrique, l’aménagement hydro-agricole d’environ 1.500 hectares, le désenclavement de la région et l’alimentation en eau potable des localités autour du réservoir du barrage.