28 novembre 2017. Macron est à Ouagadougou, à l’université Pr Joseph Ki-Zerbo ; temple du savoir et de la contestation. Historique, son discours l’aura été ! C’était un moment fort et très attendu de tous. Le principal orateur n’a pas tremblé. Il a vite conquis, voire subjugué, son public en lui coupant l’herbe sous les pieds, avec cette petite dose de Sankarisme. Il l’a hypnotisé.
Mémorable, sera à jamais la prestation de cette jeunesse lors de ce face-à-face : pitoyable dans la salle de conférence, et inutilement violente à l’extérieur, dans les rues adjacentes.
Aussi bien dans la salle qu’en dehors, l’échantillon estudiantin n’a pas été à la hauteur des attentes. Entre les deux, il manquait la «génération consciente» ; avec tout ce que cela comprend en termes d’éducation, de culture et de responsabilité pour sortir le continent de la misère intellectuelle et économique. Pourtant, c’était à elle que venait s’adresser le président français.
Mais cette jeunesse-là était absente de l’amphithéâtre, ou presque, écrasée par ceux qui étaient juste venus applaudir et les autres qui ont décidé de faire le show dehors.
L’orateur du jour, lui, a fait le job ; et de façon magistrale.
Il a égrené les grands axes de sa coopération avec l’Afrique, d’égal à égal : le FCFA, c’est l’affaire des Africains. L’Impérialisme nous a presque rabattu le caquet.
Abdoulaye TAO