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Forum national sur la sécurité  : Identifier les défis, les menaces et les besoins

 

Ouagadougou abritera du 24 au 26 octobre 2017 un Forum national sur la sécurité (FNS), sous le thème  «Garantir la paix et la sécurité pour un développement durable du Burkina Faso : la nécessité d’une réforme du secteur de la sécurité». L’organisation de ce FNS a été décidée par le gouvernement au cours de la session du Conseil des ministres du 27 septembre 2017. Pour le gouvernement, il sera organisé autour des trois axes thématiques que sont : « L’identification des défis, menaces et besoins de sécurité», «L’état des lieux de la mise en œuvre des politiques de sécurité» et «Les perspectives et recommandations».
L’organisation de ce forum fait suite à celui organisé par le Conseil économique et social (CES) du 31 juillet au 2 août 2017 à Bobo-Dioulasso et ayant eu pour thème «Quelle mobilisation des populations pour relever les défis sécuritaires au Burkina Faso ?»
Ce dernier s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’activités 2017 du CES et traduisait la volonté de l’institution de contribuer à la résolution de la question de l’insécurité au Burkina Faso. Ce forum qui avait pour objectif de contribuer à instaurer un climat de paix et de sécurité afin de favoriser les investissements et le développement au Burkina Faso avait connu la présence effective du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. A Bobo-Dioulasso, le Premier ministre avait félicité le CES pour la tenue de ce forum qui a permis aux acteurs sur le terrain, qui vivent avec les populations, de réfléchir à leur contribution à la lutte contre l’insécurité. C’est à cette occasion que le Paul Kaba Thiéba a informé que le gouvernement préparait sa stratégie en matière de sécurité. A l’entendre, les recommandations issues de ce forum devaient être reversées à la stratégie gouvernementale dont la tenue du présent Forum national sur la sécurité tracera les grandes lignes.

Quelles sont les résolutions sorties du forum du CES et desquelles le gouvernement pourrait s’inspirer dans sa stratégie sécuritaire?
Dans son mot d’ouverture, le président du CES, Moise Napon, avait souligné que «le combat en la matière ne doit pas se limiter aux seuls efforts du gouvernement et des services de sécurité, mais requiert une conjugaison d’efforts à tous les niveaux». Pour mieux contrer le phénomène, il avait estimé qu’un accent particulier devra être mis sur la sensibilisation des populations afin de susciter davantage leur implication aux côtés des forces de défense et de sécurité.
Cependant, il faisait remarquer que les nombreux acteurs intervenant dans la lutte contre l’insécurité étaient souvent limités dans leurs actions par des difficultés d’ordre humain, matériel et financier. A cela s’ajoute le caractère imprévisible et surprenant des actes terroristes qui imposent au gouvernement une approche plutôt réactive. Ainsi, les travaux au cours de ce forum avaient permis d’identifier les causes et les conséquences de l’insécurité (terrorisme, conflits fonciers, violences politiques et grand banditisme) sur le développement socio-économique du pays. Des propositions de stratégies devant permettre une meilleure implication des populations dans la lutte contre ces fléaux avaient également été formulées. Le forum avait aussi fait le point des stratégies de mobilisation sociale existantes ou en cours d’expérimentation. Ce qui a permis de relever les insuffisances et de proposer des stratégies nouvelles pour une meilleure implication des populations à la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso. Enfin, ce forum avait apprécié les modes d’intervention des groupes d’autodéfenses en présence sur le territoire national et proposé des mesures en vue d’améliorer leurs modes opératoires et leurs collaborations avec les Forces de défense et de sécurité (FDS). Au terme des travaux, des recommandations avaient été formulées. Ces recommandations seront donc logiquement reversées au Forum national sur la sécurité (FNS) qu’organise le gouvernement cette semaine, et qui regroupera environ 500 acteurs étatiques et non-étatiques œuvrant dans le domaine de la sécurité. Son budget prévisionnel est estimé à 150 millions de FCFA.

Elie KABORE


Encadrer et former les koglweogo

Les koglweogo avaient participé activement au forum sécuritaire du CES lors duquel des recommandations les concernant avaient été formulées. Les participants avaient à l’occasion proposé de dupliquer les bonnes pratiques des institutions comme l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-D), les associations Wendpenga de Mané, les associations koglweogo du Yatenga ; et de revoir l’organisation des koglwéogo, de manière générale, en les organisant en coordinations régionales avec des répondants, pour faire partie de la police de proximité. Cette nouvelle organisation servirait ainsi de base à leur encadrement sur le respect des procédures d’interpellation et les limites territoriales. La conception d’un module de formation pour les koglweogo pris comme membres de la police de proximité avait été aussi recommandée.

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