Economie

Charbon finCharbon finEssakane installe un incinérateur

En marge de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO 2017), la société minière IAMGOLD Essakane SA a présenté, le 28 septembre 2017, son projet de procédés de traitement du charbon fin devant d’éminentes personnalités dont les ministres burkinabè, sénégalais et marocain en charge des Mines. Oumar Toguyeni, vice-président Afrique de l’Ouest d’IAMGOLD, a exprimé sa

Pour Oumar Toguyeni, vice-président Afrique de l’Ouest d’IAMGOLD, «chez IAMGOLD, nous sommes fiers de ce projet ». (DR)

gratitude au gouvernement burkinabè pour la bonne collaboration avec sa compagnie minière sur ce projet, mais aussi sur bien d’autres dossiers. «Chez IAMGOLD, nous sommes fiers de ce projet; et je profite de cette occasion pour féliciter toute la direction générale d’Essakane et les équipes qui ont travaillé sans relâche pour que ce projet devienne une réalité», a-t-il précisé. C’est Mohamed Ouriban, directeur de l’usine d’Essakane, celui-là qui a piloté le projet d’incinérateur de charbon fin, qui a présenté le projet, notamment les actions entreprises et les étapes franchies à ce jour.  Dans sa présentation, il a expliqué comment cette solution innovante d’IAMGOLD permet de valoriser le charbon fin.Pour lui, le Burkina Faso manque d’infrastructures pour le traitement de ce charbon fin. Il a, en plus, expliqué que l’expédition dudit charbon à l’étranger pour le traitement n’est pas autorisée par la législation burkinabè. D’où cette option prise par IAMGOLD d’installer une unité de traitement sur le site d’Essakane. Mohamed Ouriban a informé qu’avec ce projet, IAMGOLD a été un des 6 finalistes, en juin 2017, du prix «PWC V2R Innovator of the Year».Pour Oumarou Idani, ministre des Mines et des Carrières, c’est avec plaisir qu’il a participé à la session de présentation du procédé de traitement du charbon fin à la mine d’Essakane. Le Burkina Faso est le 3e producteur d’or dans la zone CEDEAO, avec une dizaine de mines d’or industrielles en activité et la perspective que d’autres mines entreront en production dès 2018. A ce titre, «l’amélioration du traitement du minerais, et plus particulièrement la récupération de l’or, intéresse toutes les compagnies minières aurifères et l’Etat burkinabè», a-t-il poursuivi.D’une manière générale, les mines en opération génèrent des quantités non négligeables de charbon fin suite aux procédés de récupération de l’or par lixiviation. Une des principales contraintes qui planent sur la bonne récupération de l’or dans le charbon est le stockage des quantités de charbon issues du traitement de l’or, et qui ne sont pas valorisées, a indiqué Oumarou Idani. Il explique que «dans l’option de procédés standards de traitement chimique du minerai, le charbon activé, utilisé pour récupérer l’or mis en solution, s’effrite et génère le charbon fin qui entraîne avec lui une partie de l’or. Les mines n’ont d’autre choix que de récupérer cet or, au vu de son importance».C’est dans le sens de récupérer cet or que la mine d’Essakane a eu la géniale idée d’installer sur son site un incinérateur pour récupérer l’or contenu dans le charbon fin. Le ministre des Mines et des Carrières n’a pas manqué de saluer le leadership d’Essakane et d’adresser ses félicitations à cette mine qui maitrise déjà une technologie qui pourrait être utile aux autres mines en production au Burkina.Cette option prise par la mine d’Essakane est un besoin vital non seulement pour cette mine, mais aussi pour les autres mines installées au Burkina Faso. Elle est le gage d’une rentabilité pour ces mines en production qui stockaient des quantités importantes de charbon fin. oElie KABORE 550,759 millions de FCFA de royalties issus de l’or entre 2015-2016

Cet incinérateur est le gage d’une rentabilité pour les mines en production qui stockaient des quantités importantes de charbon, étant donné que l’expédition à l’étranger de ce charbon stocké n’est pas tolérée par la législation burkinabè. (DR)

L’usine de traitement de charbon fin d’Essakane est la première du genre au Burkina Faso. Elle est fonctionnelle depuis fin 2016. Par ce procédé, Essakane valorise son stock de charbon fin; ce qui génère aussi des royalties supplémentaires au budget de l’État. A titre illustratif, entre 2015 et 2016, l’Etat burkinabè a perçu 550.759.572 F CFA comme royalties de la mine d’Essakane provenant de l’or contenu dans le charbon fin.

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