La période 2017-2019 verra la poursuite du dialogue avec le Parlement, l’amélioration de l’accès et de l’indépendance de la justice, le renforcement de la sécurisation des documents d’identité, la lutte contre l’insécurité, le renforcement de l’accès des populations à l’information juste, la protection des réfugiés au Burkina Faso et des Burkinabè de l’extérieur, le renforcement des effectifs de la fonction publique et son efficacité, l’adoption et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance, etc.
Le gouvernement entend également élaborer 14 politiques sectorielles, auditer les marchés publics, créer la caisse de dépôts et de consignations, créer la banque de l’agriculture, la banque pour le financement des petites et moyennes entreprises, appuyer la formalisation des entreprises informelles, etc. La période 2017-2019 verra aussi l’adoption de la charte de la déconcentration, l’accroissement des transferts budgétaires aux collectivités territoriales, la réforme du cadre juridique et institutionnel de l’exercice de la tutelle administrative sur les collectivités territoriales, l’élaboration du projet de loi d’orientation en matière d’aménagement du territoire, l’élaboration de 13 schémas régionaux d’aménagement et de développement durable du territoire, etc.
En plus, il y aura la poursuite de la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes, la construction et l’équipement de 15 Centres médicaux avec antennes chirurgicales, la mise en place de la fonction publique hospitalière, l’amélioration de l’état nutritionnel de la population, la promotion des pratiques innovantes en matière de planning familial, etc. Il s’agira, en matière d’éducation, d’accroître les effectifs à tous les niveaux, de diversifier les offres de formation, de former et d’encadrer le personnel enseignant, de mettre en œuvre le programme de renforcement des capacités du système national de la recherche et de l’innovation, de créer 3 technopôles, de construire 2 pôles d’excellence et un centre incubateur de technologies pour Bagrépôle, etc.
La période 2017-2019 sera marquée par le financement d’environ 7.000 microprojets, la poursuite des travaux de haute intensité de main-d’œuvre, le renforcement des capacités des jeunes à l’entrepreneuriat, le renforcement du cadre juridique et institutionnel du travail décent, la promotion du dialogue social, le renforcement du cadre institutionnel et juridique favorable à la promotion de l’assurance maladie universelle, etc.
On note aussi la réalisation de latrines familiales et de latrines institutionnelles et publiques, la réalisation de 50 km de réseaux d’assainissement collectif et semi-collectif à Ouagadougou et Bobo- Dioulasso, la création de 13 unités de recyclage de déchets plastiques dans les régions, l’achèvement des travaux d’interconnexion électrique Ouagadougou–Ouahigouya, la création d’un technopôle, l’électrification de 500 localités rurales, l’électrification d’infrastructures scolaires et sanitaires dans 300 localités rurales, etc.
Il est prévu le développement d’un secteur agro-sylvo-pastoral, faunique et halieutique productif et résilient, davantage orienté vers le marché.
Elie KABORE
Les difficultés rencontrées en 2016
Les principales difficultés rencontrées en 2016 portent sur le fonctionnement difficile des cadres de dialogue mis en place, en raison du manque de ressources financières pour assurer la mission de suivi, de capitalisation et de fonctionnement des organes et l’animation des instances, la non-maîtrise du périmètre et la définition de certains secteurs de planification, l’absence des 14 politiques sectorielles et des Plan locaux de développement (PLD) alignés sur le PNDES, l’insuffisance de la production de données statistiques nécessaires au suivi d’un bon nombre d’indicateurs du PNDES.
Aussi des faiblesses ont-elles été enregistrées dans la mise en œuvre de la planification et de la maîtrise de la croissance urbaine, le lancement effectif de l’assurance maladie universelle, l’amélioration de l’accès à la formation technique et professionnelle et le faible accroissement du taux d’achèvement au post-primaire. Les prévisions 2017-2019 devraient surmonter ces difficultés.