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PNDES 2016 : 57,2% de taux d’exécution physique

 

Quel est le bilan de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES)? Le rapport de performance de l’année 2016 du PNDES rendu public en juillet 2017 fait le bilan de la mise en œuvre de ce plan, sur cette période.
Le rapport indique que le taux d’exécution physique provisoire de la première année de mise en œuvre du PNDES est de 57,2%, pour une exécution financière de 64,8%.
Au total, 101 conventions de financement ont été signées avec des partenaires bilatéraux, multilatéraux, des Organisations non-gouvernementales et le secteur privé, pour un montant total de 717,957 milliards de F CFA dont 57,6% de dons et 42,4% de prêts.
Analysons les résultats par secteur.
Concernant la justice, le rayon moyen d’accès à un Tribunal de grande instance (TGI) a été réduit. Il passe de 60,3 km à 59 km. Le temps moyen de traitement d’une affaire civile est aussi passé de 81 jours à 67 jours. En outre, avec l’adoption des textes d’application du statut de la magistrature et des lois sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui consacrent l’autonomie budgétaire du Secrétariat permanent du CSM et l’organisation des missions de contrôle des structures judiciaires, l’indépendance et la crédibilité de la justice se sont renforcées. De même, 3 décrets d’application de la loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso ont été pris, à savoir les décrets relatifs au délit d’apparence, au délit d’acceptation des cadeaux indus et celui ayant trait à l’obligation de publication du patrimoine des responsables de l’administration publique au moment de leur entrée en fonction.
En matière de sécurité, grâce au recrutement et à la formation d’agents de sécurité, le ratio agent de sécurité par habitant s’est amélioré pour s’établir à un agent de sécurité pour 800 habitants contre un agent pour 948 habitants en 2015.
Dans le domaine de l’information et de la communication, l’accès de la population à l’information s’est accru grâce à l’élargissement de la couverture du territoire par la radio nationale qui est passé de 48% en 2015 à 75,5%, pour une cible de 55%. En matière de planification, de gestion et de financement du développement, les principaux acquis se rapportent à l’adoption en 2016 du budget-programme pour compter de l’exercice budgétaire 2017 et aux avancées enregistrées dans le chantier de la création de la banque pour le financement de l’agriculture.
Grâce en partie à la mise en œuvre de la mesure de gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, l’accès des enfants aux soins de santé s’est accru et la mortalité infra-hospitalière chez l’enfant a nettement reculé, s’établissant à 56,4 pour 1.000 en 2016 contre 63,1 pour 1.000 en 2015.
Les progrès ont également été constants en matière de lutte contre le VIH/SIDA, avec une baisse modérée de la prévalence du VIH/SIDA de 0,9% en 2015 à 0,8% en 2016 en raison des programmes de sensibilisation et de la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
En matière d’éducation, le nombre d’écoles sous paillotes a été sensiblement réduit et les universités publiques dotées de nouveaux bâtiments.
La promotion de l’emploi décent et la protection sociale pour tous, particulièrement pour les jeunes et les femmes, a, elle aussi, conduit à réaliser des résultats appréciables si l’on considère les produits réalisés tels que le recrutement de 5.000 jeunes pour des travaux de haute intensité de main-d’œuvre, le recrutement et la formation de 4.200 jeunes diplômés et le démarrage de l’insertion de 1.769 jeunes diplômés formés aux métiers.
En matière d’amélioration du cadre de vie, d’accès à l’eau, à l’assainissement et aux services énergétiques de qualité, le résultat le plus net enregistré a trait à la mise en place des systèmes de collecte d’ordures, avec une évolution du pourcentage de communes dotées d’un système fonctionnel de gestion des déchets solides qui s’est établi à 22,29% en 2016 contre 13% en 2015.

Des résultats contrastés
En revanche, en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement domestique, les avancées enregistrées ont été bien en dessous des résultats escomptés. En effet, le taux d’accès à l’eau potable et le taux d’assainissement ont été respectivement de 72,4% et 19,8%, pour des cibles respectives de 73,5% et de 21%.
Concernant le développement et la promotion de la compétitivité des secteurs de l’industrie et de l’artisanat, les résultats atteints sont contrastés. Dans le domaine du commerce et des industries de services, l’amorce du passage de l’informel au formel du secteur informel n’est pas encore une réalité. En effet, en 2016, la part du secteur informel dans la valeur ajoutée du secteur tertiaire s’est même accrue, passant de 20,9% à 24,9%.
Dans le domaine de la mise en marché des produits nationaux, des avancées notables ont été enregistrées dans la diversification des exportations, puisque la part des 2 premiers produits exportés dans le total des exportations s’est nettement tassée, passant de 85% en 2015 à 76,1% en 2016, du fait de l’élargissement de la base des produits exportés : sésame, noix de cajou, karité, etc. De même, la part des produits alimentaires de consommation dans les importations de biens a sensiblement baissé, passant de 10,1% en 2015 à 9,6% en 2016.
En matière de mobilisation des ressources en eau, 3 barrages d’eau ont été réalisés dans les localités de Gourgou, Lallé et Bogré, sur une prévision de 2 barrages, de même que 4 barrages ont été réhabilités sur une prévision de 2. La proportion des retenues d’eau de surface, avec protection des berges, s’est aussi accrue, puisqu’elle s’est établie à 15%, atteignant la cible fixée à hauteur de 115%.
La protection de l’environnement n’est pas restée en marge, puisque 8.528 hectares de terres dégradées des zones protégées ont été récupérés en 2016, et plus de 400.000 ha de forêt et plus de 982.881 ha d’aire de protection faunique ont été mis sous aménagement. 9,9 millions de plants ont été produits et 11 éco-villages créés.
Ces performances enregistrées ne prennent pas en compte les réalisations des collectivités territoriales.

Elie KABORE


72 km de routes bitumées contre 39 km de pistes rurales aménagées

En matière d’infrastructures routières, grâce aux lancements des travaux de bitumage de routes et d’aménagement de pistes rurales, le linéaire total de routes bitumées est passé de 3.642 km en 2015 à 3.717 km en fin 2016 et celui des pistes rurales aménagées de 12.850 km en fin 2015 à 12.889,11 km en 2016, portant ainsi la proportion des routes bitumées à 24,5% contre 24% en 2015 et celle des pistes rurales à 27,9% contre 27%.

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