Tout est parti d’un bon sentiment: classer les instituts privés d’enseignement supérieur en termes de qualité. La liste publiée par la direction des institutions privées d’enseignement supérieur a fait un véritable tabac.
Les mieux classées de cette publication se frottent les mains pour cette publicité gratuite, juste avant la rentrée des classes. Les mal classées, quant à elles, font la moue; quand elles ne remettent carrément pas en cause cet outil d’évaluation. Reprise par les réseaux sociaux et par les journaux, cette liste d’une trentaine d’établissements était censée faire un état des lieux de la qualité et permettre aux parents et aux étudiants d’aiguiser leurs choix. Si on s’en tient à ce seul résultat, ce classement est à rééditer. Il fait œuvre d’utilité publique. Et, en tant qu’administration délivrant les autorisations assorties d’un cahier des charges à respecter, il est de son devoir d’en faire le suivi et d’attirer l’attention des promoteurs sur leurs obligations administratives et pédagogiques.
Avec les critiques observées ça et là, il est dans intérêt du ministère et dans celui de la crédibilité de l’opération d’intégrer les observations et les remarques formulées, pour faire de la publication de la liste un temps fort de la rentrée scolaire et universitaire. Il faut de ce fait informer, expliquer et faire adhérer l’ensemble des grandes écoles officiellement reconnues à cet exercice de contrôle de la qualité. Car ce baromètre est indispensable, et on le voit dans la réaction qu’il a suscitée dans l’opinion. Il faudrait donc que, dans son élaboration, son approche et son exécution, il soit exempt de toute critique.
Abdoulaye TAO