Dans les jours à venir, la ville de Ouagadougou, notamment le centre-ville, va bénéficier d’un programme de réhabilitation de certaines de ses artères. Lors de sa séance du 13 septembre 2017, le Conseil des ministres a validé les résultats des marchés relatifs à ces travaux de réhabilitation. Le coût total des travaux est de7, 5 milliards de F CFA, alors que celui du contrôle est de plus 269 millions de F CFA TTC. Le financement est assuré par le budget de l’Etat, gestion 2017.
Les marchés sont constitués de 4 lots attribués par la procédure d’entente directe à 4 entreprises. Il s’agit de Globex Construction, COGEB International, Yellhy Technologies et Bâtiment-Travaux6Maintenance (BTM).
Selon le lot, ces entreprises disposent chacune d’un délai de 3 ou 4 mois pour terminer le travail. Un délai qui court à partir du début effectif des travaux.
C’est un total de 29.411 mètres, soit 29,4 km de voiries, qui est concerné par ce programme de réhabilitation.
Il s’agit pour la plupart d’artères situées au centre de Ouagadougou et dont le projet de bitumage est parmi les anciennes initiatives. Entre poussière, nids-de-poule et flaques d’eau, la circulation, ou plutôt le slalom, sur ces artères relève actuellement du parcours du combattant, alors qu’elles sont incontournables.
Après avoir subi de nombreux raccommodages au fil des années, ces voies nécessitent aujourd’hui des travaux substantiels qui leur donneront une nouvelle jeunesse.
C’est tout l’enjeu du programme de réhabilitation.
Selon le gouvernement, ces réalisations entrent dans le cadre du «développement des infrastructures de qualité pour favoriser la transformation structurelle de l’économie». Un chapitre inscrit dans le Plan national de développement économique et social.
On pourra aussi voir dans ce programme une des suites de la loi d’allègement des procédures de contractualisation du programme des projets PPP adopté par l’Assemblée nationale le 3 juillet dernier.
Malgré la controverse, en raison notamment des inquiétudes relatives aux risques de corruption que la démarche comporte, cette loi a été présentée comme une nécessité pour engager des travaux d’urgence. Son applicabilité a été néanmoins circonscrite à une période de 6 mois.
Au-delà de cette période, les contractualisations par entente directe voulues dans le cadre de la procédure accélérée des PPP sont de nouveau soumises aux procédures décrites dans la loi du 23 mai 2013 portant régime juridique du Partenariat public-privé (PPP) au Burkina Faso.
Karim GADIAGA