Le 3 septembre 2017, la Corée du Nord a effectué son sixième essai nucléaire. Un lancement qui a suscité de vives réactions ; l’Amérique en appelant même à la «manière forte» pour y mettre fin. Et pour cause : l’essai nucléaire a concerné la bombe H ou bombe à hydrogène, bien plus puissante que la bombe A communément appelée bombe atomique ou bombe nucléaire. Kim Jong-un montre ainsi sa volonté de tenir tête aux puissances mondiales. Face à cette démonstration de force, les réactions n’ont pas tardé. A commencer par les Etats-Unis d’Amérique où le président Donald Trump envisage à la manière forte. Il a même laissé entendre dans un tweet sur la situation qu’il pourrait couper «tous les échanges commerciaux» avec les Etats faisant des affaires avec la Corée du Nord. Du côté du continent européen, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre italien Paolo Gentiloni se sont réunis d’urgence afin de discuter de la question.
Dans ce climat de tension, la sortie de crise pourrait venir de l’Organisation des Nations-Unies. L’institution a suggéré un nouveau train de sanctions contre la Corée du Nord; sanctions dont le vote a lieu ce lundi 11 septembre. Outre donc des gels d’avoirs et des menaces de déclarations de guerre dont a déjà été victime la Corée du Nord, l’ONU pourrait décider du renvoi en Corée du Nord des expatriés nord-coréens, source importante de revenus pour Pyongyang ou se voir infliger des sanctions touchant le textile ou encore et pour la première fois le secteur du pétrole (voir encadré). La Corée du Nord compte à son actif six essais nucléaires depuis 2006. Le 9 octobre 2006, elle procède à un essai nucléaire, et un deuxième le 25 mai 2009. Le troisième essai de bombe atomique a lieu le 12 février 2013. Le 6 février 2016, la Corée du Nord enfonce le clou avec son premier essai de bombe à hydrogène. Le cinquième tir a lieu le 9 septembre 2016, et le 3 septembre 2017, l’inquiétant Kim Jung-un annonce son sixième tir, faisant trembler à nouveau la planète.
Au total, neuf pays disposent de l’arme atomique. Outre la Corée du Nord, il y a les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Inde, le Pakistan et Israël (même si ce dernier refuse toujours de le reconnaître).
Bintou NAO (Stagiaire)
De nouvelles sanctions internationales
La communauté internationale, en particulier les pays membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), tentent toujours de se positionner diplomatiquement dans la foulée du dernier essai nucléaire nord-coréen.
Les Etats-Unis ont présenté devant l’ONU, mercredi 6 septembre, un projet de résolution pour de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord. Ce projet de résolution prévoit notamment :
-un embargo sur le pétrole (y compris les produits raffinés et le gaz liquide) et un empêchement des exportations de textile de la Corée du Nord
-le gel des avoirs de Kim Jong-un
-l’arrêt du financement des expatriés nord-coréens estimés à plus de 50.000 de par le monde par l’ONU ; et source importante de revenus pour le régime.
La proposition est soutenue par la France et le Royaume-Uni, membres du Conseil de sécurité de l’ONU, et encouragée par le Japon et la Corée du Sud. La Chine, principal allié du régime nord-coréen, peut faire valoir son droit de véto, mais elle a laissé entendre, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, que «des sanctions et pressions» étaient nécessaires.