A la faveur de la plainte de plus de 4.000 personnes en mars dernier réclamant leurs gains à une entreprise de la place spécialisée dans le trading; le Burkina a découvert ces nouveaux adeptes de la bourse de la plus mauvaise des manières, au grand-dam de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Face aux dérive de ces activités, la reponse rigoureuse des autorités du marché finacier regional se fait attendre. Les autorités ivoiriennes dans une affaire similaire avaient déjà mis en garde l’opinion sur «les instigateurs des activités de placements illégaux».Le gouvernement ivoirien a condamné «ces pratiques dont le seul but est d’extorquer de l’épargne des souscripteurs». Ainsi, le ministère ivoirien de l’Economie a mis en garde les instigateurs de se voir appliquer des sanctions prévues par la réglementation en vigueur en cas d’infraction avérée.Pourtant, les offres dans ce domaine sont légion sur internet où des structures proposent des produits comportant de très bons niveaux de rendement. Il suffit d’y ouvrir un compte pour souscrire au produit de son choix afin d’accéder à ce monde virtuel de l’argent qui se multiplie à grande vitesse. Le hic, c’est que ces nouveaux types de placements commencent à faire des dégâts au sein des ménages. Des milliers d’épargnants sont floués et souvent abandonnées à eux-mêmes lorsque que la belle machine à produire du fric s’enraye, comme ça l’a été en France en 2016 où des épargnants avaient été floués sur un montant de près de 40 millions d’Euros, après que l’on les a fait miroiter des gains intéressants sur les produits solaires.Cela semble être le cas également au Burkina, avec l’affaire Breba Finances qui depuis mars dernier a maille à partir avec les épargnants qui ont fait confiance à son produits «Hebdo 10». Les paiements ont été subitement suspendus, selon le responsable du collectif des épargnants, au motif que la société changeait de plateforme pour mieux servir ses clients. Comme dans le système d’épargne ou d’escroquerie pyramidale, les premiers sont toujours les mieux servis, puisque servant d’appât aux suivants. Certes, l’affaire Breba Finances n’est qu’à ses débuts. Et jusque-là, aucun acte fort n’est venu ni du côté des autorités ni du côté du promoteur de cette structure, lui-même, pour offrir une alternative de dédommagement à ces «traders».La question qui est posée donc ici est de savoir qui régule cette activité? Qui contrôle les entreprises qui permettent aux épargnants de placer leur argent de cette façon ? En un mot, qui protège les épargnants et garantit la moralité de ceux qui sont derrière ces sociétés de trading? Sur le marché boursier régional, les intervenants sont connus et agréés par le régulateur qui est le Conseil régional de l’épargne publique et du marché financier (CREPMF) . Cette structure devrait donc avoir son mot à dire sur un segment aussi mouvant qui peut servir de source d’enrichissements illicites pour certaine personnes, fusse-t-il au plan étatique; de telles activités dans de tels espaces s’agrégeant à celles communautaires.
AT