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Chambre de commerce : Le plan stratégique de «Kaddhafi» adopté

 

Ne dit-on pas que «qui veut aller loin ménage sa monture» ? A la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, la nouvelle équipe dirigée par Mahamadi Sawadogo a bien compris cela. C’est ainsi que pour réussir son mandat de 5 ans, elle s’est dotée d’un plan stratégique 2016-2021 comprenant 5 axes stratégiques (voir encadré). Cet ambitieux plan dont l’objectif principal est la relance de l’économie nationale a été adopté à l’occasion des premières journées de réflexion stratégique de la mandature 2016-2021 qui ont eu lieu les 3 et 4 août 2017 à Ouagadougou. A cette rencontre, les 147 élus consulaires ont fait un diagnostic sans complaisance de la «maison», en passant au peigne fin les forces et les faiblesses, les menaces et les opportunités de l’institution, pour ensuite décliner les priorités du secteur privé. Les débats ont eu lieu autour de la thématique suivante : «Rôle et missions des élus consulaires dans l’animation et la gestion de la CCI-BF».
Mahamadi Sawadogo et son équipe ne veulent pas seulement aller vite, mais vite et bien ! Pour cela, ils ont décidé de s’inspirer de l’expérience des chambres de commerce de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Sénégal et de Toulouse (France), invitées pour la circonstance.

Pour un secteur privé dynamique
Selon Issaka Kargougou, directeur général de la CCI-BF, qui a présenté le document, c’est un ambitieux programme qui vise à faire de la chambre de commerce une puissance économique au service du secteur privé. Il ajoute qu’il servira de base à la mesure et au suivi des résultats de l’institution, les 5 années à venir. Mais quel sera le plus que le plan stratégique va apporter ? A cette question, Issaka Kargougou s’est attardé sur les 5 priorités du plan. C’est ainsi qu’il a révélé que le premier axe doit permettre à la chambre de commerce d’avoir une gestion axée sur les standards acceptables et reconnus au plan international. Cette quête a nécessité le toilettage des textes fondamentaux et du règlement intérieur ; et la signature d’une charte d’éthique pour moraliser le milieu économique. Aussi, l’équipe dirigeante entend-elle se doter d’un autre style de management.
Le traditionnel rendez-vous annuel Secteur privé-Etat sera revu et dynamisé, sans oublier la création d’un conseil de sages du secteur privé. Le second axe va consacrer la création de technopôles de métiers consulaires. Concrètement, il s’agira de regrouper les quatre centres de formation que compte la chambre de commerce et de créer de nouveaux centres pour en faire un puissant campus consulaire qui pourra délivrer des services de formation adaptés au secteur privé. Dans la même dynamique, ce second axe sera non seulement consacré à la création d’une académie internationale de la gouvernance et du leadership économique qui va aider les entreprises burkinabè à mieux se restructurer, mais aussi va organiser, de façon régulière, un Salon de la finance à Ouagadougou, pour permettre au Burkina Faso d’être une place financière où l’on peut mobiliser les opérateurs financiers internationaux qui peuvent accompagner le développement du secteur privé. Le troisième axe compte mettre un accent particulier sur le commerce, l’industrie, les activités internationales, etc. Pour le quatrième axe, des paquets de services seront délivrés à des niveaux d’échelon. Le cinquième et dernier axe vise à renforcer l’offre en matière d’infrastructures économiques.
A l’ouverture de ces premières journées de réflexion sur la CCI-BF, son président, Mahamadi Sawadogo, a souligné que la mandature 2016-2021 a débuté dans un contexte économique difficile doublé de mutations socio-économiques profondes avec des mouvements sociaux et un certain attentisme des acteurs du secteur privé. Cette situation, selon le président de la chambre de commerce, a impacté la croissance du pays en 2016 qui s’est retrouvée à 5,4%, alors que le taux de croissance démographique de 3,1% reste toujours élevé. Pour une croissance soutenue, il a confié que la solution se trouve dans un «secteur privé dynamique; un environnement des affaires favorable et des rapports de partenariats féconds avec de l’administration». Aussi, il a souhaité que la chambre de commerce soit proactive avec les élus consulaires en ce qui concerne leurs droits et devoirs aussi bien à l’égard de leurs pairs que de l’administration. M. Sawadogo a révélé que le plan adopté découle de l’axe 3 du PNDES qui consacre la création de richesses et d’emplois durables, particulièrement au profit des jeunes et des femmes.

RD


-Axe 1 : Amélioration de la gouvernance et mobilisation de l’intelligence consulaire
-Axe 2 : Développement du capital humain et facilitation de l’accès aux financements du secteur privé
-Axe 3 : Développement de l’intelligence économique et du portefeuille de services d’appui-conseil aux entreprises
-Axe 4 : Renforcement de l’accompagnement de proximité des entreprises dans les régions
-Axe 5 : Développement et renforcement de l’offre en infrastructures et en équipements économiques.

Source : Dossier de presse

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