Régions

Canada-Burkina : 55 ans d’amitié et de coopération

 

Avec quelques jours d’avance, la Fête du Canada, qui a lieu normalement le 1er juillet de chaque année, a été célébrée le 27 juin 2017 à Ouagadougou. La Fête du Canada marque l’indépendance de ce pays depuis 1867 et elle en est à sa 150e édition cette année.
Elle a été l’occasion pour Vincentc Le Pape, Ambassadeur du Canada au Burkina Faso, et ses collaborateurs d’offrir une réception dans un restaurant de Ouagadougou. Etaient présents des ressortissants du Canada au Burkina, des Burkinabè ayant bénéficié de l’hospitalité et de la coopération canadiennes, des diplomates étrangers et des représentants de l’Etat burkinabè, notamment le président de l’Assemblée nationale et des membres du gouvernement.
Entre le Burkina et le Canada, l’établissement des relations bilatérales date d’il y a 55 ans. Et selon l’Ambassadeur Le Pape, les deux pays partagent «une belle et fructueuse amitié » depuis lors. Il cite d’ailleurs de «grandes avancées» qui ne feront que se renforcer, notamment à travers le Plan national de développement économique et social (PNDES) qui oriente la marche du Burkina.
A partir de cette année déjà, le Canada contribue à la mise en œuvre du PNDES à travers plusieurs programmes ciblant les trois axes stratégiques du plan.
C’est ainsi que l’Axe 1 du PNDES, consacré à la réforme des institutions, bénéficie du démarrage du «Projet d’appui à la démocratie». Ce projet a permis l’élaboration d’un plan stratégique de l’Assemblée nationale et la mobilisation des partenaires techniques et financiers pour le financement du PNDES.
Dans le sens de l’Axe 1 du PNDES, une vingtaine d’organisations de femmes burkinabè ont aussi bénéficié d’un appui du Fonds canadien d’initiatives locales pour s’engager dans les discussions avec la Commission constitutionnelle.
Au niveau de l’Axe 2 du PNDES portant sur le développement du capital humain, le Canada s’est également engagé en ciblant prioritairement «l’amélioration de l’accès des filles à une éducation de base de meilleure qualité». Quant à l’octroi annoncé de 650 millions de dollars, elle vise à favoriser l’accès à l’éventail complet des services de santé sexuelle et reproductive.
D’autres actions ciblent la planification familiale et la contraception.
Pour ce qui concerne l’Axe 3 du PNDES, orienté sur la dynamisation des secteurs économiques porteurs, la Canada est engagé, notamment avec un projet d’électrification rurale de 17 millions de dollars, dans la Boucle du Mouhoun.
Au-delà de ces appuis dans le cadre de l’aide au développement, la présence canadienne au Burkina se manifeste également à travers un secteur privé dynamique qui contribue à la croissance économique et à la création d’emplois.
«Les échanges bilatéraux de marchandises entre le Canada et le Burkina ont augmenté de 25% de 2015 à 2016. Les chiffres pour 2017 seront en hausse», a indiqué l’Ambassadeur du Canada.
Les entreprises du pays du Premier ministre Justin Trudeau interviennent notamment dans le secteur minier. On compte à ce jour une dizaine de mines en exploitation ou en instance de démarrage appartenant à des groupes canadiens. Parmi elles, il y a la Semafo, Essakane, Roxgold, Teranga Gold ou Orezone.
Les entreprises canadiennes entretiennent également des partenariats privés avec des Burkinabè dans le cadre de la fourniture des biens et services miniers, dans les projets de l’énergie solaire.
Pour renforcer le partenariat privé entre les deux pays, l’Assemblée nationale du Burkina a ratifié récemment l’Accord pour la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) entre le Canada et le Burkina.

Karim GADIAGA


 

Une politique étrangère guidée par la solidarité

«La paix et la prospérité sont des droits fondamentaux pour toutes et tous». Tel est, selon l’Ambassadeur Le Pape, le postulat sur lequel se fonde la nouvelle politique étrangère du Canada. Le pays s’engage à soutenir la classe moyenne et les gens qui travaillent pour en faire partie.
La politique féministe d’aide internationale du Canada qui est vue comme l’approche la plus efficace pour « réduire la pauvreté et bâtir un monde plus inclusif, plus pacifique et prospère » comporte six champs d’actions. Il s’agit de l’égalité des sexes, la dignité humaine, la croissance au service de tous, l’environnement et l’action pour le climat, la gouvernance inclusive et le couple paix-sécurité.

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