Le projet du port sec de Ouagadougou est aujourd’hui à la recherche de partenaires et financiers pour sa réalisation. Cette plateforme multimodale, conçue pour recevoir le fret ferroviaire, routier et aérien, est envisagée pour prendre le relais au plateau de Ouagarinter qui est à ce stade engorgé.
C’est un projet national dont la mise en œuvre est confiée à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI-BF). L’institution consulaire a déjà montré sa capacité à réaliser des infrastructures de ce genre, en réalisant déjà le port sec de Bobo, des parkings et des magasins au Burkina et dans les pays côtiers.
A cet effet, la CCI-BF essaie de trouver des partenaires, à la fois, sur le plan technique et financier (PTF) et sur celui du type PPP. Le projet est tour à tour présenté et expliqué aux institutions internationales de développement et aussi à des partenaires stratégiques pouvant soutenir la recherche de financement. Le 3 juin dernier, au cours d’un dîner de travail à Ouagadougou avec Hans Peter Lankes, vice-président de la Société financière internationale (SFI), membre du groupe de la Banque mondiale, le bureau consulaire de la CCI-BF a encore procédé à une présentation du projet. Le coût total du projet, dont la finalisation est prévue pour 2020, est de 77 milliards de FCFA (HT) à la phase finale. Cependant, sa réalisation est prévue en plusieurs phases, dont la première, initialement prévue en 2017, devrait coûter 30 milliards de F CFA.
Il s’étendra sur une superficie de 300 hectares et sera constitué principalement d’une zone sous douane (21,7 ha) composée de bâtiments administratifs, entrepôts, parc de stationnement des véhicules sous douanes, terminal à conteneurs, parc de voitures d’occasion.
Sa zone hors douane (3,3 ha) sera faite de halles d’exportation, bâtiments de transitaires, bâtiment de contrôle, entrepôts, parcs de stationnement.
Les autres composantes sont la zone commerciale (5 ha) avec des salles de réunions, motels, restaurants, boutiques et alimentations, guichets de banques et assurances, parkings.
Il est également prévu une école professionnelle (2 ha); une zone franche industrielle (10 ha); une halle pour l’exportation des produits agricoles et alimentaires (4 ha).
Karim GADIAGA
Doter la ville d’un outil moderne pour le trafic du fret
Pour la phase 1 du projet, qui couvrira 46 ha, c’est la zone sous douane, la zone hors douane, une partie de la zone commerciale, motels, restaurants, banques et assurances, garage automobile qui seront réalisés.
La localisation du port sec de Ouagadougou est prévue sur deux sites potentiels. Le pôle ouest, sur la ligne ferrée Ouagadougou/Bobo-Dioulasso, avec une possibilité d’un raccordement sur 2 km environ avec la route nationale Ouaga-Bobo.
Le pôle nord, sur la ligne ferrée Ouagadougou Kaya, avec une possibilité d’un raccordement sur 5 km au futur aéroport international de Ouagadougou-Donsin.
L’objectif visé à travers la création d’un port sec à Ouagadougou est la promotion du commerce extérieur en améliorant les conditions de traitement du trafic burkinabè et en transit. Ce, afin de répondre aux enjeux économiques du Burkina et des autres pays de l’hinterland.