«Maintenant, j’aurai plus de temps pour me consacrer au département de la Sécurité». Ce sont les mots du ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, à l’issue de son installation le 23 février dernier. Il a promis qu’une nouvelle dynamique sera perceptible dans les semaines à venir en matière de sécurité. Le nouveau ministre de la Sécurité avoue qu’il veut bien «faire et laisser parler».
Il n’a pas manqué de noter qu’il mettra toutes ses forces dans la balance, avec les moyens dont son département dispose, pour réussir dans ce secteur névralgique qu’est la sécurité. Il est conscient que la question de la sécurité ne peut être l’affaire d’une seule personne. C’est pourquoi il souhaite la contribution de tous. Et d’ajouter: «Dans le domaine de la sécurité, on a besoin même de plus petit que soi». Il promet alors que dans les mois à venir, il fera en sorte que ceux qui peuvent s’impliquer et aider à faire bouger suffisamment les lignes soient contactés.
C’est dans ce sens que des sorties seront opérées pour discuter, encourager, réconforter les assises des Forces de sécurité du Burkina. Simon Compaoré a également annoncé qu’il discutera avec les associations qui «se sont engouffrées dans le secteur de la sécurité et qui veulent apporter leur contribution à la sécurité». Avant ce remaniement, certains avaient fait des critiques. A ceux-là, Simon Compaoré, dans l’humour qu’on lui connait, a dit: «Je voudrais remercier le président du Faso et le Premier ministre qui ont cru, malgré tout ce qui a été dit, que nous sommes dignes de pouvoir servir au sein de ce gouvernement. Ceux qui ont estimé que la robe était suffisamment large vont également trouver leur compte».
Aux gouverneurs avec qui Simon Compaoré a travaillé, puisqu’il avait également en charge l’Administration territoriale, il a confessé qu’«ils se sont suffisamment secoués», à travers une vitesse qu’il reconnait «excessive», mais, précise-t-il, c’était dans la fougue de vaincre et de réussir. Fini donc les séances de travail de 5h30 du matin, «toute chose qui va me manquer», regrette-t-il. Simon Compaoré a rendu un hommage à tous ceux qui sont tombés sur le champ de bataille. Il a promis qu’ils iront encore et toujours au charbon. L’installation du nouveau ministre de la Sécurité s’est opérée à la veille de l’ouverture du FESPACO. Occasion pour lui de rassurer tous les festivaliers que tout est mis en œuvre pour que la fête se déroule paisiblement. Il a confié qu’«un dispositif sécuritaire est en place et montera en puissance». A l’image du SIAO, dit-il, personne ne sera inquiété. A cette même occasion, le nouveau patron de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo, a été également installé dans ses fonctions. Cet ancien gouverneur de région connait bien son domaine.
Il a promis qu’il mettra son énergie à la tâche afin qu’avec l’appui de tous ils «étonnent agréablement». Il a donc saisi cette opportunité pour demander le même soutien dont a bénéficié son prédécesseur au personnel. Il est conscient de la lourdeur de la tâche, mais avec la détermination de tous, espère-t-il, il ne craint rien.
Alexandre Le Grand ROUAMBA