Economie

Eric Bougouma, ministre des Infrastructures : « Toutes les régions du pays sont prises en compte dans le processus d’aménagement des routes »

 

Ces derniers jours, des voix s’élèvent de plus en plus pour décrier la répartition des projets d’aménagement des routes du pays. Les populations de la région de l’Est sont sorties à cette effet pour crier leur mécontentement face à la situation et considèrent avoir été oubliées du gouvernement burkinabè. Des remous autour des travaux de l’échangeur du nord persistent également. Face à ces différents problèmes, le ministre en charge des infrastructures, Eric Bougouma, donne des éclaircissements.

L’Economiste du Faso: De plus en plus, des voix s’élèvent du côté de la région de l’Est du pays pour décrier le manque de projets d’infrastructures dans cette zone. Le gouvernement a-t-il oublié la région de l’est dans ses projets d’infrastructures routières?

Eric Bougouma, ministre des Infrastructures: La route Ouagadougou-Fada, jusqu’a la frontière du Niger, est dans un état assez lamentable, nous le reconnaissons. C’est une route dans une situation préoccupante. Toutefois, cette zone n’a pas été oubliée. Pour le moment, il existe un projet d’entretien de la route à l’initiative des jeunes de la région que nous encourageons. Cependant, il y a deux gros projets pour la zone, qui sont le bitume de la voie Koupèla-Goughin dont les travaux seront lancés avant le 15 février prochain. Il y a aussi la route Goughin-Fada jusqu’à la frontière du Niger qui sera bitumée.
Les financements sont déjà acquis et ont un montant de plus 80 milliards de francs CFA pour 215 km de route. Nous tenons donc à rassurer les populations du Burkina Faso que nous essayons de repartir de façon équitable les travaux de bitumage dans les différentes régions. Il est vrai que nous avons lancé de nombreux projets dans la boucle du Mouhoun ces derniers temps.
Il faut dire que cette région est le grenier du Burkina Faso et l’une des plus grandes régions du pays. C’était une région complètement fermée. Depuis plus de 50 ans, cette partie du pays attendait son premier goudron.
Il y a eu certes la voie Koudougou-Dédougou, mais à part cela, la région San se sentait délaissée aussi. Nous n’allons certes pas faire toutes les routes de cette région, mais nous avons encore deux grands projets à mettre en place dans cette région.
Dans la mise en place de notre programme de bitumage, nous allons essayer de prendre en compte les attentes des populations. Nous avons un peu partout des projets. En ce qui concerne la ville de Bobo, nous avons des projets d’aménagement des voiries dont un échangeur, et je peux vous rassurer que Bobo-Dioulasso aura toute sa place dans le processus de bitumage. Il y a aussi les projets de construction de la route Kantchari-Diapaga dont les travaux vont commencer en 2017. Nous cherchons l’entreprise qui va la réaliser. Nous allons faire en sorte que les travaux commencent vite.

Un autre sujet à polémique alimente l’actualité ces derniers temps. Les travaux de l’échangeur du Nord. Les populations se plaignent de n’avoir pas été convenablement indemnisées. Que répondez-vous à ces accusations ?

Nous étions sur les chantiers de l’échangeur dont les travaux sont en phase avec les délais d’exécution donnés à l’entreprise. Cependant, il faut distinguer deux choses, il y a le désagrément causé par les travaux. Nous avons profité de l’occasion pour présenter nos excuses aux riverains et demander leur compréhension, car lorsqu’il y a un chantier aussi important, on ne peut pas s’attendre à circuler aisément.
Il faudra attendre encore deux ans avant d’espérer rouler en toute quiétude. A terme, le jeu en vaut la chandelle. En ce qui concerne les indemnisations, là c’est un autre volet. Il y a eu un recensement qui a été fait avant les débuts des travaux et qui est pris en compte dans le financement global. Certaines parties n’ont pas accepté suivre le processus de ce recensement. Dans tous les cas, nous avons les informations liées à ce dossier. Nous avons rencontré certains et nous sommes prêts à rencontrer encore d’autres afin de discuter sur les bases prévues par le projet et qui sont des bases acceptables par l’Etat et intéressantes pour les personnes concernées.

Germaine Birba

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