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Brexit : L’Europe profite des délocalisations

Le 17 janvier dernier, Theresa May, la Premier ministre britannique, a confirmé que le Royaume-Uni allait bel et bien sortir du marché unique. Et de rajouter qu’un nouvel accord douanier sera contracté avec l’Europe. Depuis cette annonce, il y a du remous à la City.
En effet, les banques de la place financière la plus importante d’Europe – elle réalise un cinquième de l’activité mondiale du secteur – multiplient les annonces de délocalisation. Et à ce jeu, l’Allemagne se frotte les mains. Si la Hongkong and Shanghaï banking corporation (HSBC) dont le siège international se situe à Londres a indiqué qu’elle comptait transférer 1.000 postes à Paris et 20% des revenus de sa banque d’investissement d’ici à peu près deux ans, ses concurrentes, elles, misent plutôt sur l’Allemagne.
La banque américaine, Goldman Sachs suppute sur le transfert de 1.000 salariés de Londres à Francfort, selon le Handelsblatt. Et l’agence Reuters indique que Lloyds Banking Group envisage d’ouvrir une filiale en Allemagne. Le leader du crédit immobilier en Grande-Bretagne est en effet un cas particulier: c’est la seule banque britannique à ne pas être présente dans d’autres pays de l’Union européenne.
Pour JP Morgan, l’institution avait prévenu en mi-2016 qu’elle comptait déplacer un quart de son personnel, soit 4.000 personnes, de Londres vers une autre destination européenne. En ce qui concerne les entreprises implantées en Grande Bretagne, les appréhensions ne manquent pas. Selon le site Le Monde.fr, la firme Toyota qui affirmait avant le référendum vouloir rester sur le sol britannique, quoi qu’il arrive, n’en est plus si sure.
Lors du forum économique de Davos, la semaine passée, Takeshi Uchiyamada, président du conseil d’administration du constructeur, s’est inquiété d’une perte de compétitivité de ses activités au Royaume-Uni. Toyota y emploie 3.400 personnes.
Autre secteur qui va rencontrer des difficultés, c’est l’aérien. L’exemple avec la compagnie irlandaise Ryanair qui envisage de supprimer ses lignes intérieures au Royaume-Uni plutôt de que s’adapter à une nouvelle réglementation après le Brexit.
Elle pourrait en effet être contrainte d’obtenir un certificat d’exploitation aérienne britannique pour poursuivre ses vols domestiques après la sortie de l’Union européenne.

NK


Le Brexit selon Theresa May

Lors de la présentation de sa stratégie pour le Brexit, Theresa May a confirmé une rupture «claire et nette» d’avec l’Europe. La procédure de «divorce» sera déclenchée d’ici fin mars, les négociations devront durer au moins deux ans. Ainsi, on note la sortie du Royaume-Uni du marché unique et un accord douanier entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Cet accord passera soit par la conclusion d’un accord complètementaire nouveau, soit il intégrera des éléments d’accords existants.
Le Brexit passera aussi par la maîtrise de l’immigration. «Le Royaume-Uni est un pays ouvert et tolérant, mais le message du peuple a été très clair : le Brexit doit permettre de contrôler le nombre d’Européens qui viennent au Royaume-Uni», a-t-elle souligné.
Toutefois, Theresa May souhaite que le processus de sortie de l’Union européenne se fasse «par étapes» afin d’éviter un changement trop brutal.
Elle s’est aussi engagée à ce que le résultat des négociations de sortie de l’Union européenne soit soumis au Parlement. C’est ce dernier qui se prononcera par un vote.

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