Le 29 novembre 2015, le Burkina Faso écrivait une nouvelle page de son histoire avec l’élection de Roch Marc Christian Kaboré en tant que président du Faso. Quelques mois après, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, dans sa déclaration de politique générale, traçait la feuille de route de son gouvernement.
Le 29 novembre 2015, le Burkina Faso écrivait une nouvelle page de son histoire avec l’élection de Roch Marc Christian Kaboré en tant que président du Faso. Quelques mois après, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, dans sa déclaration de politique générale, traçait la feuille de route de son gouvernement.
Une année après, qu’en est-il des promesses dans le secteur de la santé? Dans sa déclaration de politique générale, le gouvernement prévoyait en matière d’infrastructures, entre autres, la normalisation de 361 Centres de santé et de promotion sociale dont 61 en 2016, de 33 Centres médicaux avec antenne chirurgicale dont 15 en 2016, de 2 Centres hospitaliers régionaux en 2016 et la poursuite de la transformation des CSPS des chefs-lieux de communes rurales en Centres médicaux dont 37 entre 2016 et 2017.
La construction de 240 nouveaux CSPS dont 40 en 2016 et celle de 11 nouveaux CMA dont 2 en 2016; la transformation progressive des CHR en Centre hospitaliers universitaires, en commençant par Ouahigouya en 2016.
Une année après, le bilan du ministère de la Santé fait état de 23 CSPS de chefs-lieux de communes transformés en centres médicaux, 14 CSPS normalisés. En ce qui concerne l’hôpital de district de Bogodogo, les travaux de construction ont démarré et les organes de gestion ont été nommés. La mise en fonctionnement de l’hôpital est prévue normalement prévu pour ce mois.
Dans le domaine des ressources humaines, le Premier ministre annonçait le renforcement de la qualité des services par la promotion de la formation continue, les spécialisations et l’amélioration du plateau technique. Un programme spécifique de formation de spécialistes devait permettre de doter les CHR et les CHU en spécialistes.
Après une année, il a été constaté le recrutement par concours professionnel de 43 médecins et pharmaciens dans une première phase. Un deuxième concours a été ouvert et a permis le recrutement de 103 médecins et 38 pharmaciens en mars 2016, puis un troisième ouvert en novembre 2016 qui a permis le recrutement de 115 médecins et 23 pharmaciens. Au total donc, 218 médecins et 61 pharmaciens ont été recrutés et mis en stage de spécialisation au cours de l’année 2016.
Le recrutement des spécialistes a également permis de doter tous les Centres hospitaliers régionaux (CHR) d’au moins un cardiologue. L’affectation de 20 gynécologues obstétriciens a permis également de doter tous les CHR d’au moins 2 gynécologues obstétriciens et même 4 Centres médicaux avec antenne chirurgicales de gynécologues obstétriciens.
En ce qui concerne les paramédicaux, les efforts du gouvernement ont permis de recruter 1.991 agents sur concours directs et sur mesures nouvelles; 1.767 sur concours professionnel.
Dans le domaine de l’accès aux soins, il a été annoncé la poursuite de l’opérationnalisation du système national d’assurance maladie universelle; la dotation des formations sanitaires en ambulances, 300 pour le quinquennat, dont 60 en 2016, pour améliorer la qualité des évacuations des patients vers les formations sanitaires; des moyens motorisés renforcés avec l’acquisition de 1.600 ambulances tricycles dont 320 en 2016; la gratuité des actes se rapportant à la santé de la mère (paludisme, consultation prénatale, accouchement, césarienne, etc.), de l’enfant de 0 à 5 ans (paludisme, diarrhées, infections respiratoires aigües) et des personnes âgées indigentes; la gratuité du dépistage des cancers féminins; la gratuité des soins d’urgence, notamment les premiers examens de diagnostic, etc.
Le bilan du ministère de la Santé fait état à ce jour de la gratuité des soins au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes, décrétés par le gouvernement le en mars 2016.
Depuis, 6.465.951 enfants de moins de cinq ans ont été pris en charge gratuitement; 1.115.334 femmes enceintes ont été soignées gratuitement. Il a été noté 408.601 accouchements gratuits et 12.384 césariennes réalisées gratuitement. La gratuité des soins, qui progressivement atteindra le reste du pays, a été estimée à environ 20 milliards de F CFA par l’Etat burkinabè pour la couverture de l’année 2016.
Germaine BIRBA
Des difficultés rencontrées
L’année 2016 a été assez difficile au niveau de la santé au Burkina Faso. Elle a été jalonnée par deux épidémies: celle de la dengue et de la conjonctivite. La grève du personnel de santé a été ressentie du côté des usagers.
Toutefois, les mesures du gouvernement rendant gratuit certains soins ont été globalement bien accueillies. Même si les difficultés n’ont pas permis d’atteindre tous les objectifs fixés. Ce sont, entre autres, la disponibilité des intrants pour une mise en œuvre plus optimale de la gratuité des soins; la non-mise à disposition de tout le kit nécessaire aux activités des agents de santé de base communautaire et les troubles sociaux avec la survenue des grèves.
Toutefois, les perspectives de l’année 2017 devraient permettre la bonne marche du processus déjà enclenchée dans le domaine de la santé et permettre de consolider les acquis et de poursuivre un certain nombre de réformes pour plus d’efficacité dans les secteurs de la santé.