LORS de son face à face avec la presse, le président du Faso a confirmé l’idée qu’il procédera à un remaniement. Depuis, cette annonce, le gouvernement Paul Kaba Thiéba, en sursis, s’occupe à rendre compte de son bilan d’un an de gestion de la chose publique. Et la question que tout le monde se pose c’est: à quand donc ce remaniement? Le président a certainement son agenda précis sur la question. Mais si cette annonce ne se matérialise pas très rapidement, elle va rappeler aux détracteurs de la méthode Kaboré le fameux moteur diesel, avec pour conséquence de créer un nouvel attentisme.
Le risque est grand de voir une bonne partie de l’administration plombée par cette attente. Les premiers concernés sont les ministres qui doivent continuer à travailler comme si cette échéance n’existait pas. Difficile pour certains directeurs et chefs de services dont l’avenir est lié au poste du premier responsable du département d’être au maximum de leurs possibilités. Il suffit de se mettre à leur place. Pourtant, ce ne sont pas les dossiers urgents qui manquent actuellement: sécurité, relance économique et suivi du financement du PNDES, etc. Avec la nomination du chef d’état-major général des armées, l’on s’attendait à une cascade de nominations à la tête des forces de défense et de sécurité pour confirmer la dynamique de rupture. Dans la même lancée, le remaniement annoncé ne devrait pas s’éterniser au risque de plonger la faune politique dans une guerre de positionnement qui conduirait forcément à l’immobilisme. Et le pays n’en a pas besoin en ce moment. Allons de l’avant!
Abdoulaye TAO
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