Adopté le 20 juillet 2016, le Programme national de développement économique et social (PNDES) constitue la boussole du développement économique et social du Burkina Faso sur la période 2016-2020. Il a comme objectif de « transformer structurellement l’économie burkinabè, pour une croissance forte, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social ». Son coût total est de 15.395 milliards de FCFA. A la conférence des partenaires du Burkina Faso, les 7 et 8 décembre 2016 à Paris, les partenaires se sont engagés à financer le PNDES à hauteur de 18.000 milliards de FCFA dont 8.000 milliards de FCFA, provenant des partenaires publics et 10.000 milliards de FCFA des investisseurs privés.
On pourrait se demander quelles sont les opportunités d’affaires pour les jeunes entreprises dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES ?
Pour répondre à cette préoccupation, l’Association professionnelle des jeunes entrepreneurs du Faso (APJEF) a organisé le 17 décembre 2016 une conférence publique sur le thème : « PNDES, quelle opportunité pour les jeunes entreprises ? » Question légitime puisque ceux-ci sont confrontés aux difficultés liées à la lenteur dans la mise enœuvre des réformes structurelles, aux difficultés d’accès au financement, aux coûts des facteurs de production, au faible niveau de qualification des ressources humaines, à la faiblesse des infrastructures de soutien et à la corruption qui plombent sa compétitivité et l’élargissement de ses bases productives. Etant une composante du secteur privé, donc partenaire stratégique du gouvernement dans la mise en œuvre du PNDES, les jeunes entrepreneurs sont appelés à jouer un rôle moteur dans le processus de transformation structurelle de l’économie, de création d’emplois, de diversification et d’accroissement des produits exportés.
Pour leur permettre de jouer pleinement ce rôle, il ressort des échanges que le gouvernement devrait renforcer les capacités du secteur privé, surtout celles des PME/PMI, mettre en place de mécanismes de financement adaptés aux besoins de transformation structurelle de l’économie et accompagner le secteur informel vers sa formalisation.
Déjà, 52,01% du budget 2017 de l’Etat sont consacrés à l’investissement dans plusieurs domaines, soit environ 1.277,016 milliards de FCFA. C’est la preuve que le Burkina Faso s’est lancé dans la dynamique de la transformation structurelle et les jeunes entreprises ne devraient pas rater ce rendez-vous.
Elie KABORE