Cheick Kanté, le représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina et son staff était de la partie à Paris. Chef de file de la troïka, la Banque mondiale a été très impliquée dans la préparation et la réussite de la table ronde sur le PNDES.
Devant les journalistes le 22 décembre 2016, le représentant-résident est revenu sur les raisons de ce plébiscite des partenaires techniques et financiers et s’est prononcé sur les défis qui attendent les autorités burkinabè pour une mise en œuvre à la hauteur des attentes des populations.
18.000 milliards sur environ 6.000 recherchés, Cheich Kanté estime que c’est un exploit historique au regard des montants en jeu. La majeure partie de ces annonces est constitue de dons et de prêts concessionnels. En tant que partenaire technique et financier du Burkina, il a déclaré n’avoir pas douté de la confiance des PTF.
Avant Paris, les partenaires traditionnels savaient plus ou moins dans quel secteur ils allaient intervenir et qui avaient déjà des projets de partenariat en cours ou à venir. le gouvernement a fait également un travail de fond pour réchauffer ses relations avec certains pays qui sont revenus soit avec des assurances claires ou qui promettent leur retour. La preuve, les annonces de la première journée de la table ronde à eux consacré avait déjà comblé le besoin de financement. Par rapport aux engagements de la banque, faits à Paris, Cheich Kanté précise que dans ce montant est compris les projets et programmes des trois prochaines années, les 3.8 milliards de dollars. Les concertations sont en cours pour arrêter la stratégie pays et c’est à ce moment que les affectations vont être faites. La banque annonce t-il sera dans les grands secteurs mais également dans les secteurs dits orphelins où les bailleurs ne se bousculent pas. Pour lui, s’il y a eu surprise, c’est peut être du côté des investisseurs privés qui ont fait des annonces importantes de près de 10.000 milliards de FCFA tant du côté du secteur prive national qu’international.
Sur le succès de cette opération voici les explications du chef de bureau de la banque à Ouagadougou : le document du PNDES était cohérent et le dossier solide, le montant était historique mais le pays s’engageait à hauteur de 64%. La réunion a été bien préparée et il y a avait un leadership national.
Du coté de la Banque mondiale, on insiste beaucoup sur les conditions à créer notamment pour capter la manne des investisseurs privées en améliorant la gouvernance, les taux d’absorption des projets et programmes et en travaillant à apaiser le climat social.
A cet effet, des reformes sont indispensables dans certains secteurs. Il s’agira pour le Burkina de mettre en place un mécanisme efficace de planification et d’anticipation pour aller vite et bien. Selon le responsable du bureau de la Banque « le Burkina est face à lui-même, si on travaille bien, l’argent ne va pas manquer ».
FW
Au boulot
« Le vrai travail commence. Le PNDES est un bon document qui doit être plus explicite dans les politiques sectorielles. C’est le travail des départements ministériels. Il faudra aussi réfléchir comment concrétiser rapidement au niveau du secteur privé. On lui a vendu un message que le Burkina est « open for business », il faut le prouver très rapidement à travers des mesures concrètes, en agissant sur certains paramètres qui vont l’aider à s’implanter rapidement et en levant certains obstacles à la sécurisation des investissements. Ce travail doit commencer et s’il a commencé, il doit s’amplifier »