Le procès sur les tentatives d’attaques de la Maca, de la poudrière de Yimdi et de la brigades de gendarmerie, s’est ouvert effectivement le 20 décembre, comme nous l’annoncions la semaine dernière. Le caporal Madi Ouédraogo et ses co-inculpés ont donc ouvert les bancs de ces dossiers tant attendus.
Mais, après deux suspensions, le procès a été renvoyé au 5 janvier 2017. Le premier jour du procès a donné lieu à une première salve de la défense sur la commission d’office de certains avocats qui n’ont pas eu le temps de s’imprégner du dossier de leurs clients. Un premier face -à-face qui devait juger de la maîtrise de la procédure par le parquet. La décision du tribunal de poursuivre le procès, malgré le report de deux semaines souhaité par les avocats, a donné un bon point quant au respect des diligences du parquet en matière de respect de la loi. Mais, le juge s’est vu finalement contraint de renvoyer le procès au 5 janvier 2017 devant un prétoire vide. Une bonne partie des avocats de la défense s’étant déporté, tenant mordicus à leur délai de deux semaines. Finalement ce premier round s’achève sur un match nul en faveur de la justice. Les avocats ont obtenu un délai supplémentaire pour mieux préparer la défense des inculpés, mais également au nom d’une bonne administration de la justice. A ce sujet, nous écrivions dans cette même colonne: «La bonne tenue des audiences ainsi que la maîtrise des procédures mises en œuvre pour y aboutir permettront, à n’en pas douter, de redonner confiance à une opinion qui veut voir d’abord pour croire». Le challenge reste entier même si l’entame rassure un tant soit peu.
Abdoulaye TAO
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