La conférence des partenaires du Burkina Faso sur le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) se tient les 7 et 8 décembre 2016 à Paris.
Après avoir démontré sa capacité de résilience politique suite aux évènements d’octobre 2014, le Burkina Faso s’est doté d’un nouveau référentiel de développement à travers lequel seront fédérées toutes les interventions de l’Etat, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé, pour la période 2016-2020.
Le groupe de la Banque mondiale, qui a été sollicité par le gouvernement du Burkina Faso pour aider à organiser la conférence des partenaires du Burkina Faso sur le financement du PNDES, travaille en synergie avec plusieurs ministères pour la réussite de cet évènement.
L’ambition des autorités burkinabè est de favoriser une croissance économique forte, plus inclusive, à fort impact sur le développement du capital humain. A cet effet, il s’agira de consolider les acquis de la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et de mettre le pays sur un autre palier pour l’atteinte des Objectifs de développement durable.
Le PNDES repose sur trois axes stratégiques, bâtis autour de (a) la gouvernance économique ; (b) le développement du capital humain et (c) la transformation structurelle de l’économie et du développement du secteur privé.
En effet, le Burkina Faso fait face à un certain nombre de défis majeurs qui, du reste, sont surmontables grâce à la volonté politique affichée du gouvernement et la détermination des populations. Ces défis ont trait à la faible productivité du secteur agricole, à la faiblesse de l’industrialisation, aux insuffisances infrastructurelles et aux capacités des ressources humaines. Ces principaux défis ont été clairement identifiés dans le diagnostic ayant précédé l’élaboration du PNDES.
La mise en œuvre de cet ambitieux plan nécessitera plus de 15.000 milliards de francs CFA (30 milliards de dollars US environ). L’État burkinabè financera à 64 % du PNDES, 10.000 milliards de francs CFA (environ 20 milliards de dollars US).
Afin de couvrir le besoin additionnel de financement de 5.000 milliards de francs CFA, soit 10 milliards de dollars US, nécessaires à la mise en œuvre du Plan pour la période 2016-2020, la conférence de Paris réunira, entre autres, les partenaires multilatéraux et bilatéraux, les investisseurs privés, les fonds souverains et les ONG.
Plusieurs facteurs contribueront à mobiliser ces sources de financement en faveur du Burkina Faso.
• Le pays a connu une croissance moyenne au-dessus de 6% durant la dernière décennie. Après un fléchissement à 4% en 2014 et 2015, lié à l’incertitude politique pendant la transition politique, la croissance économique sur le moyen terme se situe autour de 5,4%.
• En dépit de la conjoncture économique internationale difficile marquée par la baisse des cours de l’or et du coton (principaux produits d’exportation du Burkina Faso), le pays a maintenu le cap en matière de notation de l’évaluation de la performance des institutions nationales (plus connu sous son acronyme CPIA), grâce à un paquet de réformes ambitieuses.
• Le Burkina Faso offre des opportunités réelles au secteur privé. Depuis 2006, le pays s’est engagé dans un vaste programme de réformes visant l’amélioration du climat des affaires en vue de garantir au secteur privé un cadre fertile pour les affaires.
Ces réformes ont permis la mise en place d’un cadre légal, réglementaire et administratif simplifié, transparent et prédictible pour les affaires. Plusieurs institutions de promotion et d’accompagnement des investissements ont aussi vu le jour. Des outils et des mécanismes de facilitation et de sécurisation des investissements privés ont également été mis en place. La constance de ces efforts, couplée à la volonté affichée des nouvelles autorités du pays de faire de l’environnement des affaires un axe fort de la politique de développement, offre de meilleures perspectives aux investisseurs privés.
• Le PNDES accorde une forte priorité aux Partenariats public-privé (PPP) qui sont de plus en plus privilégiés dans les modèles de financements de projets structurants. Le pays peut tirer avantage de ce mode de financement, car les PPP peuvent contribuer à une utilisation plus efficace des ressources publiques, une accélération de la réalisation des projets, une répartition optimale des risques et des responsabilités entre le public et le privé et une qualité durable des biens et services publics.
• Enfin, il faut prendre en compte la résilience politique du pays, qui est un gage de stabilité et de continuité.
Le PNDES redéfinit le cadre de développement du Burkina Faso et dévoile des ambitions à la fois grandes et réalistes, qui s’appuient sur les atouts du pays. Le groupe de la Banque mondiale est engagé aux côtés du Burkina Faso, pour transformer ces ambitions en réalité.
L’engagement du groupe de la Banque mondiale
L’engagement du groupe de la Banque mondiale au Burkina Faso remonte à 1963. Notre institution finance des projets structurants qui s’attaquent à la pauvreté sous différents aspects et à travers des secteurs clés tels que l’énergie, l’agriculture, les infrastructures, les télécommunications, l’emploi des jeunes, mais aussi les appuis budgétaires aux réformes entreprises par le gouvernement.
A cet effet, le Burkina Faso a bénéficié, en 2016, de l’appui de la Banque mondiale pour les réformes dans le secteur de l’énergie et des finances publiques pour un montant de 100 millions de dollars US, ainsi que pour des réformes dans le cadre de la facilitation du transit de marchandises entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire pour un montant de 50 millions de dollars US.
Le portefeuille de notre institution au Burkina Faso est de plus de 1,6 milliard de dollars US et est composé de plus d’une vingtaine de projets, ce qui fait de nous le premier partenaire technique et financier du pays.
Le montant du portefeuille devrait croître davantage avec les prévisions optimistes du cycle de reconstitution des fonds de l’Association internationale de développement (IDA), guichet du groupe de la Banque dédié aux pays les plus pauvres. Tous les trois ans, l’IDA recueille les contributions des bailleurs de fonds pour financer les projets de développement dans ces pays.
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*(NDLR: le titre est de la rédaction. Le titre originel de l’article est : Mobiliser l’ensemble des acteurs autour du financement du Programme national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020)