RH & Compétences

6èmes journées nationales des RH : La relance économique sous l’œil des gestionnaires

 

A l’ABGRH, on est plus que convaincu que pour relancer l’économie burkinabè qui a été affecté par les derniers soubresauts politiques qu’a connu le pays en octobre 2014 et de septembre 2015 et qui ont impacté négativement le tissu économique, il faut tout simplement changer de paradigmes. Et pour cela, l’Association burkinabè des gestionnaires en ressources humaines (ABGRH) recommande à l’Etat et au patronat de miser sur le capital humain. Pour les GRH, un employé motivé, considéré, responsabilisé… est une plus-value pour l’entreprise dans laquelle il travaille. Anicet Bakyono, président de l’ABGRH et ses camarades, sont plus que convaincus de cela quand il s’inspire des pays asiatiques. Si les deux Chines, le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie, le Singapour…connaissent des croissances fortes, c’est parce que les entreprises qui sont les moteurs de croissance ont placé l’Homme au cœur de leur développement.Pour aider l’Etat et le patronat à cette relance économique, l’association entend jouer sa partition. C’est ainsi que l’ABGRH a tenu, les 3 et 4 novembre 2016 à Bobo Dioulasso, ses sixièmes Journées nationales des ressources humaines (JNRH) sur la thématique suivante : « Fonction ressources humaines et relance économique ». A la cérémonie d’ouverture qui a eu lieu le jeudi 3 novembre 2016 dans la salle « Tidiane Coulibaly », tous les intervenants ont félicité les GRH burkinabè d’avoir choisi un thème plus que d’actualité. Le patron de la cérémonie, le ministre de l’Environnement, de l’économie verte et des changements climatiques, Nestor Batio Bassière a souligné qu’il ne faut pas se leurrer, la relance économique souhaitée par tous ne pourra se faire sans les GRH. Il est d’avis avec l’ABGRH que pour qu’un pays puisse se développer, il doit s’appuyer sur la qualité de ses ressources humaines. Pour lui, cette vision a été bien comprise par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui a inscrit dans son PNDES, le capital humain comme un axe prioritaire. Justement pour l’atteinte de cet axe 2 du PNDES, le ministre a invité ceux qu’il qualifie « de véritable partenaire de l’Etat » à rendre concret cette volonté. Il a promis que les recommandations issues de cette rencontre seront prises en compte par le gouvernement. Une nouvelle qui a réjoui Anicet Bakyono qui pense que si les GRH ont le soutien du patronat et surtout de l’Etat, cette relance économique sera possible. Pour ces 6e JNRH, l’association a porté son choix sur le directeur général de la SOFITEX, Wilfried Yaméogo comme parrain. Après le cérémonial d’ouverture , toute la place a été faite aux débats-échanges.
Dans sa communication portant sur le thème central, B. Aristide Isidore Dondassé, enseignant chercheur à l’université Ouaga 2, a laissé entendre que « ignorer les RH dans la relance économique c’est chercher un développement à court terme mais que le contraire c’est chercher un développement à long terme ». Plus loin, il fait cette profession de foi que « si les RH sont gérées avec professionnalisme, c’est le Burkina Faso qui y gagnera ». A sa suite, Pascal Kéré, membre de l’ABGRH s’est entretenu avec les participants sur le rôle des DRH dans les conflits en période de relance économique.
Il a mentionné que cette relance économique est possible à condition que l’Etat et le patronat privilégient le dialogue avec les salariés, toute chose qui, selon lui permettra d’éviter les conflits sociaux. Il a aussi souligné que les GRH ont un rôle à jouer pour reconstruire la confiance, ressouder les acteurs dans le monde économique et contribuer à la reconstruction de la paix pour la stabilité nationale». Le gérant de MZK Group, Ange Tra Bi, a capté l’auditoire sur « Conduite du changement : Quel impact sur la relance économique ?Pour lui, l’atteinte de la relance économique passe par un travail en équipe et non en groupe. Les communications suivantes : « Efficacité du recrutement et impact des réseaux sociaux sur la performance de l’entreprise », « la fonction RH « un business partner » au service de l’entreprise » et « métier de GRH et son positionnement dans l’entreprise » ont également retenus l’attention des participants.
Ces derniers étaient une centaine, composés de GRH, de marketeurs et de patrons de société, venus de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Maroc, du Niger et du Burkina Faso. Jean Fabrice Aka, associé gérant de MKZ Group de la Côte d’Ivoire, Khadija Farhat, chargée commercial du cabinet Pinpoint Conseil et Alioune Faye du Mali, en plus de saluer l’initiative d’une telle rencontre, disent repartir chez eux enrichis par les différents thèmes développés.

Rachel DABIRE


Insurrection populaire : 120 milliards de pertes financières et près de 8000 emplois perdus

En juin 2016, votre journal révélait que selon un inventaire dressé par la Chambre de commerce et d’industrie au lendemain de l’insurrection populaire de fin octobre 2014, c’est au total 106 entreprises sur l’étendue du territoire qui ont été sinistrées lors des manifestations. Et que le nombre d’emplois perdus dès les premiers moments ont été estimé à 7 300. Selon l’Evénement de novembre 2014,l’institut Free Afrik que dirige Dr Ra Sablaga Seydou Ouédraogo, s’est intéresse à la question et a produit dans l’urgence un rapport fort intéressant. Les estimations affinées de l’institut Free Afrik évaluent les pertes à 120 milliards de FCFA.

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