Editorial

Contestations

La commission d’enquête parlementaire sur le foncier a donné des résultats qui ont plus ou moins confirmé les odeurs de fraude dans la gestion des dossiers de lotissements au Burkina Faso. Des personnes en détention provisoire sont en attente de répondre de leurs actes de gestion, notamment certains maires.
Au-delà des sanctions attendues contre les fautifs, le plus important, c’est d’avoir dénoncé un système et d’avoir proposé des mesures pour améliorer la gestion foncière. Cela aura pour effet immédiat l’amélioration des recettes de l’Etat et la réduction de la tension sociale autour des lotissements. C’est donc un tour de vis nécessaire qu’il faut dans ce secteur en matière de contrôle.
Cependant, la publication du rapport a suscité des démentis de la part de certaines personnes morales ou physiques qui contestent des aspects de l’enquête les concernant. Il s’agit de personnes supposées redevables aux impôts.
Cette contestation avait commencé à jeter le trouble sur la crédibilité des données publiées. Pourtant, la commission a pris des précautions et ses sources sont généralement celles de l’Etat et de ces démembrements et des organes de contrôle. S’il y a des contestations et si celles-ci sont fondées, les plaignants devraient pouvoir, sur pièces, prouver leur bonne foi et montrer patte blanche.
Ce serait tout à leur honneur, et l’Assemblée nationale pourrait battre sa coulpe et corriger ce qui doit l’être, afin de ne pas laisser se propager l’impression qu’on a voulu indexer certaines personnes et pas d’autres.

Abdoulaye TAO

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