Le gouvernement et le secteur privé devaient se retrouver à Bobo-Dioulasso du 4 au 5 octobre, à l’occasion de la traditionnelle rencontre gouvernement /secteur privé (RGSP). Aux dernières nouvelles, le rendez- vous a été reporté en novembre, pour problème de calendrier.
Ce n’est pas plus mal, dans la mesure où la campagne pour les élections consulaires qui bat son plein actuellement aurait pu se déplacer dans l’enceinte de la rencontre. Tant mieux donc pour la sérénité des débats, malgré l’urgence des questions à résoudre. La 15e RGSP se tient dans un contexte très particulier. Premièrement, c’est le premier face-à-face entre le gouvernement Kaba et les hommes d’affaires, et les chefs d’entreprises ont hâte de découvrir la touche Kaba. Est-ce un pragmatique ou restera-t-il dans le moule de ses prédécesseurs qui prennent des recommandations et plus rien? Secondo, la situation économique est telle que les acteurs du privé ont besoin de lisibilité dans les actions de soutien à l économie. A l’orée de l’an I du gouvernement Kaba, un déclic est donc indispensable.
La pression est donc de part et d’autre. Car depuis la dernière rencontre sous la transition, les entreprises ne sont pas à la fête et l’économie nationale avec. C’est pour cette raison que cette fois-ci, il faudra que l’on fasse l’économie des beaux discours et de la litanie des recommandations qui meurent dans les tiroirs. Le pays a besoin de repartir d’un bon pied.
Et les chefs d’entreprises, parce que ce sont eux la vraie locomotive de la croissance, savent ce qui est nécessaire pour cette relance tant attendue. Il faudrait donc une bonne capacité d’écoute de la part du Premier ministre et de son équipe.
Mais, surtout, une très bonne réactivité afin de mettre en œuvre dans de brefs délais les actions les plus urgentes. Le thème de l’étude qui a été commanditée à cet effet est très indicatif: «quelles mesures pour une relance de l’activité économique?» Plus question d’intentions, il faut des actes pour que les entreprises sortent de leur torpeur actuelle.
Par Abdoulaye TAO