Editorial

Contrôle

Assurément, la commission d’enquête parlementaire sur les mines aura abattu un gros travail. La rallonge à elle accordée par le président de l’Assemblée était tout sauf un cadeau pour allonger les perdiems des commissaires. Bouclé à Tenkodogo, le contenu du rapport sera remis cette semaine à qui de droit et l’Assemblée décidera du sort des recommandations qui en seront issues.
Le premier acquis de ce rapport, c’est qu’il a permis de poser un regard diagnostic sur un secteur où fourmillent des hommes en constume-cravate qui ont tout, sauf l’âme de patriote. Leurs comptes en banque passent avant les intérêts de la nation qu’ils sont censés représenter et défendre. On sait désormais comment fonctionne leur manège. Certains devraient répondre de leur gestion si l’Assemblée le veut bien.
Le plus important dans les conclusions du rapport de la commission d’enquête, ce sont les correctifs qui seront proposés pour améliorer la gouvernance dans le secteur. Cela passe nécessairement par le renforcement des compétences des cadres du secteur minier, avec les moyens d’agir, de contrôler et de sanctionner les prédateurs.
Si cette volonté politique n’est pas maintenue et traduite en actes concrets, tout ce travail n’aura servi qu’à alimenter le populisme que les contempteurs du pouvoir actuel voient dans certaines décisions fortes. Ce qui est dit pour la commission d’enquête sur les mines est valable pour la commission sur les lotissements et dont les conclusions sont elles aussi très attendues par l’opinion.
Abdoulaye TAO

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