Les nouveaux responsables du ministère du Commerce ont initié une visite des unités «industrielles» du pays. Histoire de prendre le pouls du secteur. La relance de l’économie nationale repose en partie sur la capacité de celles-ci à repartir du bon pied, à retrouver leur cadence d’antan.
S’imprégner des préoccupations des acteurs du secteur est donc une initiative louable et même nécessaire en vue de leur apporter des réponses idoines. La visite dans le secteur des fabricants de motos a mis à nu la somnolence de l’administration par rapport à l’efficacité des textes et lois qu’elle prend pour encadrer cette activité. Les motos sont un marché de plusieurs milliards de FCFA, et c’est aussi là que la fraude est la plus développée, au nez et à la barbe de la douane et des impôts.
La douane tente actuellement un réajustement de son dispositif pour traquer les fraudeurs qui entrent sans douane, font de fausses déclarations de valeur. Les visites du ministère ont donc montré que des importateurs se font passer pour des industriels et se font la malle avec près de 15% de TVA.
Une situation qui est bien connue des acteurs et des autorités, malheureusement. Il faut espérer que, cette fois, l’on crève l’abcès pour que chacun, en fonction de son statut, paie ce qu’il doit à l’Etat en faisant respecter le jeu de la transparence et de la concurrence. C’est une question d’équité. Au besoin, que la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC) soit saisie.
Abdoulaye TAO
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