Economie

Balance commerciale: un solde déficitaire de 173,7 milliards de FCFA en 2015

 

En 2015, les échanges commerciaux entre le Burkina et le reste du monde ont été marqués par une faible croissance des exportations et des importations. Cette faiblesse trouve son explication dans la timidité de l’activité économique intérieure et la baisse des cours mondiaux de l’or, du pétrole brut et du coton fibre. Pour le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), qui donne cette information dans le rapport sur la situation économique et financière du Burkina Faso au titre de l’année 2015 (avril 2016), cette situation s’est répercutée sur la balance commerciale du Burkina Faso.
Elle a présenté un solde déficitaire de 173,7 milliards de FCFA en 2015 contre un déficit de 128,6 milliards de FCFA en 2014. Une détérioration qui équivaut à 45,1 milliards de FCFA, soit 35,1% par rapport à 2014.

Source: CNPE/MINEFID (Avril 2016) La progression des exportations d’or non monétaire de 124,6 milliards de FCFA et du coton fibre de 18,8 milliards de FCFA sont les principales causes de la hausse des exportations en 2015.
Source: CNPE/MINEFID (Avril 2016)
La progression des exportations d’or non monétaire de 124,6 milliards de FCFA et du coton fibre de 18,8 milliards de FCFA sont les principales causes de la hausse des exportations en 2015.

Pourquoi cette faible croissance?
Les exportations ont atteint 1.396,1 milliards de FCFA en 2015, en hausse de 2,5% par rapport à 2014. La progression des exportations d’or non monétaire de 124,6 milliards de FCFA et du coton fibre de 18,8 milliards de FCFA en sont les principales causes. En effet, les ventes d’or à l’étranger sont passées de 800 milliards de FCFA en 2014 à 924,6 milliards de FCFA en 2015.
L’accroissement des quantités d’or exportées et la bonne orientation des cours mondiaux ont favorisé cette progression. Quant au coton fibre, les recettes d’exportation se sont chiffrées à 255,8 milliards de FCFA en 2015 contre 237 milliards de FCFA une année plus tôt, sous l’effet d’un accroissement des quantités.
Sur le plan des importations, elles ont progressé de 78,9 milliards de FCFA. Elles sont passées de 1.490,9 milliards de FCFA en 2014 à 1.569,8 milliards de FCFA en 2015. Cet accroissement de 5,3% est principalement dû à celui des biens d’équipement de 67,6 milliards de FCFA, des biens intermédiaires de 55,5 milliards de FCFA et des produits alimentaires de 25,4 milliards de FCFA. Toutefois, on note que la facture des produits pétroliers importés a connu une baisse de 74,9 milliards de FCFA, en raison de la baisse des cours internationaux du pétrole.
D’une manière générale, l’exécution des opérations financières de l’Etat au cours de l’année 2015, dans un contexte de transition politique, a été caractérisée par des baisses du niveau du recouvrement des recettes propres et de mobilisation des dons, ainsi qu’une contraction des dépenses en capital.
On a noté au cours de l’année l’attentisme des opérateurs économiques qui a eu un effet négatif sur le rythme de l’activité économique intérieure.

Elie KABORE


La masse salariale: 50,4% des recettes fiscales

En fin décembre 2015, il est ressorti que la masse salariale représente 50,4% des recettes fiscales contre 46,5% en 2014. Par rapport à la norme communautaire UEMAO qui préconise 35% maximum comme ratio masse salariale sur les recettes fiscales, le Burkina Faso n’a pas respecté ce ratio en 2015.
Le pays ne respecte pas non plus la norme communautaire de 20% minimum comme taux de pression fiscale puisqu’en 2015, on a enregistré 14,2% de pression fiscale contre 15,2% en 2014.


2.119,6 milliards de FCFA de dette publique en 2015

En fin décembre 2015, l’encours provisoire de la dette publique s’élevait à 2.119,6 milliards de F CFA, en accroissement de 12,3% par rapport à 2014. Il était composé de 1.424,1 milliards de F CFA de dette extérieure et 695,5 milliards de FCFA de dette intérieure. L’accroissement du stock de la dette entre 2014 et 2015 est imputable aussi bien à la dette intérieure qu’à la dette extérieure. L’encours de la dette intérieure est passé de 630,7 milliards de FCFA en fin 2014 à 695,5 milliards de FCFA en fin 2015, soit une hausse de 10,3%. Cet accroissement s’explique principalement par l’émission de 3 emprunts obligataires d’un montant cumulé de 96,7 milliards de FCFA avec une maturité moyenne de 5 ans et par 6 émissions de bons du trésor d’un montant cumulé de 211,9 milliards de FCFA. L’encours des bons du trésor en 2015 se situait à 119,9 milliards de FCFA. La dette extérieure se situait à 1.424,1 milliards de FCFA au 31 décembre 2015, marquant une évolution de 13,3% par rapport à 2014. L’effet des décaissements provenant de créanciers multilatéraux, combiné à une hausse des cours des principales devises composant le portefeuille, en est la principale cause. En effet, la composante dette multilatérale est passée de 1.076,4 milliards de FCFA à 1.215,8 milliards de FCFA entre 2014 et 2015. La dette bilatérale, quant à elle, est demeurée constante, passant de 180,8 milliards de FCFA en 2014 à 208,3 milliards de FCFA en 2015. Concernant le service de la dette, le montant total des paiements en 2015 s’élève à 165,3 milliards de FCFA se répartissant entre les créanciers extérieurs et intérieurs pour des montants respectifs de 47,2 milliards de FCFA et 118,1 milliards de FCFA.

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