Editorial

La surenchère

C’était prévisible. Les faits le confirment. Les syndicats de la Fonction publique sont passés en mode revendications salariales. Le gouvernement est sous pression. Mais, il lâche du lest. Jusqu’à quand cela va-t-il continuer? La masse salariale, déjà hors norme UEMOA, va bientôt exploser. Mais là n’est pas la question. Où trouver l’argent dans un contexte économique morose où les recettes de l’Etat ne sont pas au mieux de leurs formes ? Si une bonne partie des ressources venait à passer dans les salaires et le fonctionnement, adieu donc les investissements sur fonds propres. Dans ce contexte, comment parler de relance économique ?
Depuis qu’il a, sous la menace d’une grève générale des magistrats, entériner les hausses de salaires adopter sous la transition, tous les syndicats de la Fonction publique ont compris que leur salut se joue maintenant. Le Syndicat national des enseignants-chercheurs vient d’obtenir satisfaction de ses principales revendications, au prix d’une menace de prise en otage de l’examen du baccalauréat. Salaires et grille indemnitaire ont été revus à la hausse. Le gouvernement ne voulait pas prendre de risque et on le comprend. Mais, n’encourage-t-il pas de ce fait cette surenchère ? Il ne veut pas de crise sociale et est donc prêt à avaler des couleuvres. Mais, apparemment, pas d’où qu’elles viennent. Parce que les Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP), en grève depuis quelque temps, n’ont toujours pas encore reçu d’oreille attentive à leurs revendications. Ils sont discriminés. Peut-être que leur mouvement n’a pas d’incidence notable sur la vie nationale? Bref, d’incidence financière en incidence financière, ne va-t-on pas tout droit dans le mur?
Abdoulaye TAO

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