Le cadre de concertations tripartite regroupant le gouvernement, les organisations de la société civile et le secteur privé a tenu une Assemblée générale le 26 avril dernier à Ouagadougou aux fins de statuer sur les prix des produits de grande consommation. Les prix de 14 produits ont été examinés (Voir encadré pour détails). Ce sont, entre autres, les céréales locales, le ciment, la farine de blé, le fer à béton, les huiles alimentaires, le lait, le pain, le riz, le savon et le sucre.
Pour ce qui concerne le ciment, une baisse des prix pourrait être annoncée par l’association des cimenteries. Un effort devra être également fait pour la réduction du prix du fer à béton et les tôles toutes catégories confondues. Le cadre de concertations a rassuré sur la baisse du prix des huiles alimentaires locales grâce à la mise en place de la plateforme SYLVIE. Quant au lait, le cadre de concertations attend d’avoir plus d’informations sur la structure des prix pour juger de la possibilité d’actions futures. Ces nouvelles mesures sur les prix des produits de grande consommation étaient attendues par les populations qui se plaignent de la cherté de la vie. Toutefois, la baisse la plus attendue était celle du prix du carburant. Selon les associations des consommateurs représentées au cadre de concertations, le carburant ne figure pas sur la liste des 14 produits sur lesquels le cadre de concertations tripartie a statués, car les prix sont déterminés par le comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures. Une autre crainte subsiste, celle du respect des nouveaux prix définis par le comité sur les différents marchés. En effet, l’une des raisons de l’Assemblée générale est le non-respect des prix par les commerçants, comme l’a si bien noté Pascal Zaïda, le représentant des consommateurs: «La question des prix est beaucoup spéculative. Le prix réel fixé par les différents groupes n’est pas toujours le même sur les marchés. Les prix sont arrêtés de façon ordinaire et standard, mais sur le terrain le commerçant fait ce qu’il veut. Nous demandons donc la contribution des consommateurs. A chaque fois que vous achetez un produit, exigez un reçu qui constituera une preuve quant au non-respect de la fixation des prix». Toutefois, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat promet de mettre en place tous les dispositifs nécessaires pour le respect des nouveaux prix décidés par le cadre de concertations. Mis en place par le gouvernement en 2008 dans le cadre de la lutte contre la vie chère, cette assemblée a, entre autres, rôle de proposer les prix des produits de grande consommation, de faire des recommandations sur l’organisation de la production et de la consommation et d’évaluer les mesures prises.
Germaine BIRBA
Le détail des prix
Les céréales au prix SONAGESS
– Le maïs et le sorgho: 6.000 FCFA le sac de 50kg dans ses boutiques témoins.
Sur le marché
– Le prix du maïs et du sorgho blanc ne doit pas excéder 15.500 le sac de 100 kg pendant toute la période de soudure allant de mai à août
– Petit mil: le prix ne doit pas excéder 19.000 FCFA le sac de 100 kg
– Riz 25% brisure: 16.000 FCFA au consommateur final
– Savon Citec: 250 F CFA pour le savon n°1 et 350 F CFA pour le n°2
– Sucre : 600 FCFA pour le kg de sucre granulé et 750 FCA pour le morceau.