Le Conseil des ministres en sa séance de 30 mars dernier a désigné Adama Badolo comme nouveau directeur général de la Direction générale des impôts (DGI). Précédemment directeur général adjoint, Adama Badolo est donc un ancien de la maison.
La passation de service entre les deux directeurs a été faite le 13 avril dernier au sein de la DGI, en présence de ses collaborateurs. Le nouveau directeur général s’inscrit dans la continuité de l’administration et s’est fixé des objectifs à atteindre. Il s’agit principalement de l’objectif de 644 milliards à recouvrer dont 622,9 milliards pour le budget de l’Etat et plus de 21 milliards pour les budgets des collectivités territoriales. Ces prévisions sont au-dessus des réalisations de l’année 2015, avec un accroissement de plus de 20%. Le nouveau directeur général, dans son discours, n’a pas oublié ses collaborateurs. Ces dernières semaines, quelques grognes des travailleurs sur leurs conditions de travail se sont fait entendre. Le directeur a reconnu publiquement que l’environnement de travail de la majorité des services de la Dgi n’était pas à la hauteur des attentes. «L’absence de cadre de travail ternie l’image de notre administration, sans oublier les risques que cela peut entrainer sur la santé des travailleurs». Un regard sera donc porté sur ce dossier afin de permettre aux agents de travailler dans de meilleures conditions. Adama Badolo, conscient de la nécessité d’une bonne cohésion entre les agents, incite les uns et les autres à concentrer leurs énergies sur le recouvrement des impôts: «A tous les échelons, il est nécessaire que chacun ait la pleine conscience de sa part dans l’atteinte de nos objectifs et la manière dont il peut contribuer à anticiper et éviter les dysfonctionnements et les incidents qui grèvent nos performances». Adama Badolo n’a pas oublié de demander à ses collaborateurs plus d’éthique, de déontologie et de professionnalisme.
En ce qui concerne les aspects techniques, le directeur général se donne pour mission l’informatisation des services des impôts.
Une étape nécessaire selon lui à atteindre des objectifs stratégiques. Adama Badolo a aussi évoqué les chantiers de modernisation, la réorganisation des services, la coopération avec les partenaires et les autres administrations participant à la mobilisation des ressources. L’image des impôts a été sérieusement entachée ces dernières années du fait d’un certain laxisme et de la corruption au sein de la DGI. Afin de promouvoir le civisme fiscal, une grande campagne de communication et de la sensibilisation est prévue par la DGI dans les prochains mois.
Germaine BIRBA
Performances dans le recouvrement
Malgré les difficultés socio-économiques, les performances de la DGI en matière de mobilisation de ressources se sont nettement améliorées depuis 2010. En 2010, le montant du recouvrement était de 313,55 milliards de FCFA sur des prévisions qui étaient estimées à 344,075 milliards, soit un taux de réalisation de 91,13%. En 2011, les montants étaient de plus de 386 milliards, pour une prévision estimée à 356 milliards, soit un taux de réalisation de 108,3%.
2013 a également connu une hausse des taux de réalisation qui étaient de 114%, avec un montant de recouvrement de plus de 464 milliards. La tendance à la hausse s’est poursuivie en 2014 et 2015 qui, malgré une année difficile, a atteint un taux de recouvrement de plus de 500 milliards de F CFA.